Le candidat juif à la présidence française : « Je suis un républicain laïc. Je ne reconnais pas la communauté juive. »
Eric Zemour, 63 ans, un Juif, fils de parents immigrés d’Algérie, est candidat à la présidence de la France. Dans une interview avec les médias israéliens, Zemour a parlé de ses plans futurs et a également développé son attitude envers Israël et comment cela se refléterait s’il était élu président : « Je ne critiquerai pas le droit d’Israël à se défendre. »
Be’hadré ‘Harédim – Israël Lefkowitz
Eric Zemour, un Juif, un candidat controversé à la présidence française et un homme d’extrême droite, a parlé dans une interview avec Gideon Kotz à Maariv de ses projets s’il est élu président de la France en avril.
On lui a demandé « Que pensez-vous des préoccupations de la communauté juive dans votre pays? »
Zamor a répondu : « Je suis un républicain laïc. Je ne connais pas la communauté juive. Je ne connais que des Français de religion juive. Je me fiche de ce que disent les représentants de cette communauté. Aujourd’hui, ce n’est pas moi qui crée l’antisémitisme, c’est une population que nous connaissons tous, et c’est elle qui a expulsé les Juifs de la banlieue. Ma famille habitait en banlieue parisienne. Il y avait beaucoup de Juifs là-bas, aujourd’hui il n’y en a plus. » Il a ajouté: « Il n’y a plus d’enfants juifs dans les écoles publiques de la région parisienne. C’est là que réside la question de l’antisémitisme. Muhammad a assassiné des enfants juifs à l’école Otzar HaTorah à Toulouse en 2012 pas quand il a lu des slogans des idéologues de l’extrême droite antisémite française, mais quand il lit Allah Akhbar ».
Le candidat juif a attaqué les immigrés et a été condamné à une amende de dix mille euros
On lui a demandé : « Êtes-vous contre le port de symboles religieux dans le domaine public, cela inclut-il également le port d’une kippa ? »
Zemour a répondu: « Oui. Nous n’avons pas porté de kippa dans la rue, et aujourd’hui les Juifs ne portent pas de kippa dans la rue de toute façon, afin qu’ils ne soient pas attaqués. » Il a ajouté: « Je soutiens les paroles de Clermont-Tonnerre à l’Assemblée nationale après la Révolution française, ‘Nous devons tout refuser aux Juifs en tant que nation et tout leur donner en tant qu’individus’, cela devrait être vrai aussi envers les musulmans. »
On lui a demandé : « Quelle sera votre conduite face à l’État d’Israël si vous êtes élu ? »
Il a répondu : « Quant à la politique d’Israël, pour moi c’est simple. Israël se défend et défend ses intérêts, et il a absolument raison et a le droit de le faire. Tous les pays ont le droit de défendre leurs intérêts, et je ne serai pas celui qui va critiquer la droite d’Israël. En ce qui concerne la conduite française face à ce pays, comme dans toute région, nous avons besoin d’avoir une politique équilibrée vis-à-vis de tous les pays de la région. Mais il faut renoncer à certains exemples. La politique française semble parfois dépassée par rapport à la situation. quand j’était enfant, je me souviens qu’Israël était un allié de l’Iran, et on voit qu’aujourd’hui l’Arabie Saoudite et le Maroc sont des alliés d’Israël. La politique de la France doit donc tenir compte de ces changements dans le monde. »
Pendant ce temps, le candidat franco-juif d’extrême droite et controversé à la présidence de la France, qui a été qualifié « d’antisémite » par le Grand rabbin de France, a été reconnu coupable par un tribunal de Paris d’incitation à la haine et condamné à une amende de dix mille euros. Dans une interview il y a deux ans, il a qualifié les enfants d’immigrants musulmans des mots « meurtriers, voleurs ». Au cours du procès, l’accusation a affirmé que « les propos de Zemour étaient scandaleux, désobligeants et franchissaient les limites de la liberté d’expression ». Au cours de l’entretien, Zemour s’est prononcé durement contre les immigrés musulmans entrant en France et les enfants entrant dans leur pays non accompagnés de leurs parents, ajoutant qu' »ils n’ont aucune raison d’être ici. Ce sont des voleurs, ce sont des assassins, c’est tout ce qu’ils font. Ils devraient être renvoyés dans leur pays. »