« Erdogan tue et le monde se tait »

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Edito de Gil Taieb

 

Dans son article 1, la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 déclare : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » ; dans l’article 7 : « Nul ne peut-être accusé, arrêté ni détenus en dehors des cas déterminés par la loi. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis…»

Depuis 1789, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été les victimes innocentes de tyrans,  qui au fil des siècles ont cherché à bafouer ces droits fondamentaux.

La liberté et l’égalité ont toujours fait peur aux dictateurs !

Inutile, je l’espère,  de rappeler ici tous ceux qui aux quatre coins du globe ont piétiné ces droits. A travers des idéologies totalitaires, les tyrans ont asservi les peuples et aujourd’hui ils demeurent nombreux. Heureusement, à chaque fois qu’un tyran se lève, il existe quelque part une lumière de liberté qui s’allume et qui essaye de soutenir ceux qui souffrent et tente de  réveiller ceux qui par égoïsme , peur ou intérêt détournent le visage ou gesticulent pour se donner bonne conscience. Force est de constater qu’aujourd’hui encore, les êtres ne sont pas égaux face a la barbarie ! L’indignation reste et demeure sélective. Le sang n’a pas la même valeur lorsqu’il coule en Syrie, au Yémen, au Mali ou au Kurdistan.

Nous pouvons constater que ceux qui étaient hier soutenus et encensés pour leur courage face aux troupes de Daesh, sont aujourd’hui abandonnés  !

Erdogan, le maître de Turquie, envoie ses troupes contre les combattants kurdes et le monde se tait !

Erdogan assassine, et le monde se tait !

Pas une manifestation, pas un rassemblement n’est organisé par ceux qui se mobilisent dès que le nom d’ISRAEL apparaît,  pas une ville ne déclare sa solidarité avec le peuple kurde,  pas un maire n’envisage symboliquement de reconnaître le Kurdistan,  alors qu’ils sont légions à faire d’un terroriste palestinien un citoyen d’honneur. Certains comme le maire de Gennevilliers se préparent même à reconnaître une Palestine fantasmagorique.

Le sang n’a visiblement pas pour tous la même couleur ni la même valeur.

Un enfant kurde, yezidi ou chrétien d’Orient n’a pas la chance lui, d’être un enfant palestinien ! Lorsqu’un de ces enfants oubliés et sacrifiés par tous, est blessé ou assassiné, aucun des donneurs de leçons ne s’émeut et ne se mobilise. L’extrême gauche détourne le visage et  les boycotteurs, à l’indignation sélective restent sourds et aveugles.

Des siècles après la déclaration des droits de l’homme, il y a encore des êtres dont la vie ne vaut pas le même prix que pour d’autres.

 

Gil Taieb

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