L’entreprise israélienne, Magal Security Systems, se dit prête à concrétiser le rêve de Trump : construite une barrière entre les États-Unis et le Mexique. Cette société est connue en Israël pour avoir effectué la construction de la barrière de défense qui couronne la bande de Gaza. Elle s’est dit intéressée pour réaliser le projet très controversé du candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump, de construire un mur tout le long de la frontière mexicaine. C’est ce qu’a annoncé hier, mardi, le groupe de presse Bloomberg.
Sa’ar Koursh, le directeur de Magal Security Systems., a déclaré dans une interview accordée le mois dernier à Bloomberg que son expertise dans la construction de barrières de sécurité en Israël et à travers le monde pourrait permettre au candidat républicain de rendre sa proposition réelle.
« Nous pourrions unir nos forces avec celles d’un responsable du ministère américain de la défense qui a l’expérience dans ce genre de projets dans le monde entier », a déclaré Koursh, qui a révélé ses intentions à l’agence Bloomberg alors qu’il accompagnait le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de son voyage diplomatique à l’Afrique au début du mois de juillet. « Nous l’avons déjà fait dans le passé et nous sommes vraiment déterminés à le refaire ».
En juin 2015, Trump avait suscité l’indignation au Mexique lors qu’il avait exprimé sa volonté d’ériger une barrière de sécurité le long de la frontière sud des États-Unis pour empêcher les immigrants illégaux et les trafiquants de drogues d’entrer sur le sol américain. Et surtout, lorsqu’il avait suggéré de faire payer la facture au gouvernement mexicain. Lors de ce début de campagne en vue des présidentielles, Trump avait ainsi proposé d’augmenter les frais de certains visas mexicains afin d’aider le Mexique dans la rémunération du mur…
La société Magal est mondialement réputée pour sa spécialisation dans l’ingénierie de « clôtures intelligentes» avec surveillance vidéo, capteurs au sol et détecteurs de mouvements. Elle a participé à la construction des barrières de sécurité le long de l’Egypte et de la Jordanie, et elle a signé des contrats en vue de futurs projets au Kenya, en Somalie ainsi que dans d’autres pays africains menacés par des organisations terroristes.
Koursh a ajouté qu’un certain nombre de facteurs ont contribué à la demande croissante de ses barrières de sécurité haute-technologie, parmi lesquels la montée de l’extrémisme djihadiste et l’augmentation du flux migratoire autour de la Méditerranée.
« Nos activités sur les frontières avaient connu une récession. Mais depuis l’arrivée de Daech et le nouveau conflit syrien… le monde a changé et les frontières redeviennent un vrai marché », a déclaré Koursh sans cacher une certaine pointe de cynisme.
Une autre déclinaison de « A la guerre comme à la guerre »…