Les enterrements des terroristes éliminés diffèrent de manière totale de ceux de leurs victimes. Ces cérémonies sont toujours l’objet de manifestations hystériques de haine et d’appels à davantage de violence, appels parfois entendus avec passages à l’acte. C’est ce facteur qui a fait que le gouvernement israélien retient souvent les dépouilles des terroristes et ne les remet à leurs familles qu’à condition que la cérémonie d’enterrement dans la discrétion. Condition souvent violée d’ailleurs.
La commission parlementaire de l’Intérieur a adopté lundi en 2e et 3e lecture une proposition d’amendement à la loi sur la lutte contre le terrorisme. Cet amendement proposé par le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan et la ministre de la Justice Ayelet Shaked doit encore passer par les votes en assemblée plénière mais il ne fait aucun doute quant à son adoption.
Le texte en question autorise désormais la police à empêcher la restitution de dépouilles de terroristes arabes israéliens ou de zones B et C de Judée-Samarie s’il y a des risques d’incitation lors des cérémonies. La police adressera toute une série d’exigences aux organisateurs des cérémonies d’obsèques et s’assurera qu’elles sont respectées avant d’autoriser la restitution des corps. La police pourra également intervenir si des cérémonies dégénèrent en appels à la violence en glorification du terroriste en question.
Les conditions porteront notamment sur les points suivants: nombre des participants, identité des participants, interdiction de participer pour des individus représentant un danger, itinéraire du cortège, jour et heure de la cérémonie, objets interdits d’entrée aux cérémonies ou encore lieu d’ensevelissement. Afin de s’assurer que ces conditions seront respectées, la police pourra également dans certains cas exiger une caution importante de la part des familles qui ne sera restituée que si la cérémonie a respecté les conditions requises.
Le ministre Guilad Erdan a déclaré: “Les enterrement des terroristes sont devenus des manifestations d’incitation à la violence et de soutien au terrorisme qui augmentent les risques de nouveaux attentats. C’est pour cela que j’ai initié cette politique ferme contre la tenue de ce genre de cérémonies et pour que ces maudits terroristes ne soient pas encensés et honorés pour l’acte ignoble qu’ils ont commis…”.
Source www.lphinfo.com