L’armée israélienne a récemment ouvert une enquête sur la possible manipulation de documents provenant du Hamas, retrouvés à Gaza, et diffusés dans la presse internationale. Ces documents, selon l’enquête, auraient été modifiés avant leur divulgation, dans ce qui semble être une tentative d’influencer l’opinion publique israélienne sur les négociations liées à la libération des otages.
C’est le Jewish Chronicle, un journal britannique, qui a publié en premier ces informations, suivi par le quotidien allemand Bild. Ces publications prétendaient dévoiler des documents internes secrets du Hamas, supposément extraits de l’ordinateur de Yahya Sinwar, le chef du mouvement. Selon ces documents, Sinwar aurait développé une stratégie visant à diviser la société israélienne et n’aurait aucun intérêt à négocier un accord, prévoyant même de faire transférer certains otages hors de Gaza via un corridor vers l’Égypte, puis l’Iran.
Cependant, après une vérification approfondie menée par l’armée israélienne, il est apparu que le document publié par Bild n’était pas, comme affirmé, issu de l’ordinateur de Sinwar, mais provenait d’un membre de rang intermédiaire du Hamas. Ce document, qui datait de plusieurs mois, avait été rédigé à la demande de cadres du mouvement, et n’apportait pas d’éléments nouveaux ou décisifs.
Le porte-parole de Tsahal a ainsi précisé que cette publication ne constituait pas une erreur en soi, puisque le document contenait des informations déjà connues et analysées par les autorités israéliennes. Toutefois, la fuite de ces informations demeure préoccupante et est considérée comme une violation grave. Les autorités militaires ont donc annoncé qu’une enquête sera menée pour déterminer comment ces documents ont été divulgués et dans quel but.
Cette affaire soulève la question de l’utilisation des médias internationaux comme outil d’influence politique. Si ces documents modifiés ont bien été intentionnellement divulgués, cela pourrait signaler une stratégie visant à manipuler l’opinion publique israélienne en exploitant les tensions et les divisions internes liées à la gestion des otages.
Alors que les négociations pour la libération des otages se poursuivent, cette affaire vient compliquer un peu plus un contexte déjà fragile, où chaque information, qu’elle soit vraie ou manipulée, peut avoir des répercussions profondes sur la société israélienne.