La semaine dernière a vu la réunion émouvante de Yehouda Kantor, 66 ans, avec sa famille biologique, dont il avait selon ses dires été séparé peu après sa naissance, comme nombre de nourrissons yéménites enlevés par ruse à leur famille pour être donnés en adoption à des couples laïques sans enfants.
Cette réunion a été rendue possible, après des années de recherche, par une analyse de son ADN et de celui de ses sœurs supposées, qui a démontré leur lien de consanguinité.
Il s’agit là peut-être d’un début de solution au drame des nourrissons yéménites disparus des années cinquante. Une vérification systématique de l’ADN des enfants adoptés à cette époque et des familles des disparus pourraient leur permettre de retrouver leur famille et de renouer leur lien généalogique.
A ce sujet, rabbi Yitzhak Zilberstein, rav de Ramath El’hanan et membre du Conseil des Grands de la Tora, a fait les remarques suivantes : « J’ai entendu de la bouche même de nôtre Maître, rav Elyashiv zatzal, qu’il n’est pas possible de s’en remettre uniquement à des résultats d’analyse d’ADN pour fixer la Halakha, car ces résultats ne sont pas fiables à 100%, mais n’indiquent qu’une forte probabilité. Seule la décision d’un Beth Din peut établir un lien ou une relation familiale de façon certaine du point de vue de la Halakha, à savoir si un faisceau d’autres preuves concordantes existe et que le Beth Din peut y associer les résultats d’analyse ADN, car, comme dit, ces résultats n’offrent qu’une forte probabilité et non une certitude. »