En Arabie Saoudite : « L’Iran redoute un cessez-le-feu au Liban – voici pourquoi »

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Ma’ariv

Dans une interview accordée à la chaîne saoudienne Al Hadath, l’écrivaine et chercheuse politique Bashara Khairallah affirme que les initiatives de résolution au Liban sont irréalistes et que l’optimisme autour d’un éventuel accord avec Israël est artificiel. Selon elle :

« Tout cet optimisme est artificiel. C’est une tentative de créer une illusion d’espoir et de faire croire aux gens qu’une résolution est proche, particulièrement avant l’entrée en fonction du président élu, Donald Trump. »

Analyse politique et obstacles

Khairallah explique qu’aucune résolution ne sera atteinte avant l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, soulignant que Benjamin Netanyahou ne donnera aucun succès diplomatique au président sortant Joe Biden avant la fin de son mandat. Elle déclare :

« Toutes les démarches de Hochstein suggèrent une avancée, mais elles ne reflètent pas la réalité. »

Concernant le Liban, Khairallah identifie le Hezbollah comme l’un des principaux obstacles à une résolution durable. Elle souligne :

« Tout accord stable au Liban exige le désarmement du Hezbollah, ce que l’Iran refuse catégoriquement. »

Tant que le Hezbollah conservera ses armes, aucune résolution ne sera possible :

« Je m’appuie sur des informations, des évaluations et des analyses concordantes. Les propositions d’accord, notamment celle avancée par Israël, sont inapplicables. »

Les craintes de l’Iran

Khairallah précise que l’Iran craint qu’un cessez-le-feu ne mène à une attaque israélienne contre ses installations stratégiques dès le lendemain. Par conséquent, l’Iran cherche à garantir la victoire du Hezbollah au Liban :

« Les Iraniens ne veulent pas d’un cessez-le-feu mettant fin à la guerre, car ils savent que cela permettrait à Israël de progresser sur ses objectifs stratégiques. Je suis convaincue que l’Iran redoute aujourd’hui un cessez-le-feu au Liban. »

Conclusion pessimiste

Khairallah conclut que même si des discussions sur une résolution sont en cours, elles n’aboutiront pas dans un avenir proche :

« L’accord tant espéré au Liban est encore très loin. »

Contexte général

Cette analyse met en lumière la complexité des négociations au Moyen-Orient, où les intérêts des puissances régionales, comme l’Iran et Israël, se heurtent aux réalités locales et aux luttes internes des pays comme le Liban.

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