Employer des ouvriers arabes

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La situation particulière dans laquelle Erets Israël est plongée a des incidences au niveau de la Halakha également : le rav Yits’haq Zilberstein s’est vu demander si des voisins peuvent faire opposition à l’emploi d’ouvriers musulmans pour restaurer un appartement, quand les allées et venues de personnes de cette confession indisposent les autres habitants. Vaut-il mieux faire appel à des employés juifs, ou encore cesser les travaux ? Le problème est que, justement, il n’est pas du tout évident de trouver de tels ouvriers, et de cesser les restaurations de l’appartement en conséquence.

 

L’actualité d’une question…

Le rav a répondu qu’une telle question doit, en fait, être posée aux spécialistes de la sécurité, tout comme on s’adresse au médecin pour savoir comment se conduire à Yom Kippour. Dans le présent cas, il faudra leur demander quel danger représentent effectivement de tels ouvriers.

Toutefois, le rav, pour sa part, donne la préférence à une conception de la Guemara (Chabbath 129b) : dans des situations de mise en danger potentielle, dans lesquelles le public s’engage toutefois communément, le verset dit (Tehilim/Psaumes 116,6) : « L’Eternel protège les simples », à savoir les gens qui ne se posent pas de questions. Comme nombreux sont les Arabes qui travaillent parmi les Juifs dans leurs quartiers, et comme, visiblement, les préposés à la sécurité du public ne s’y opposent pas, la conduite de la personne qui en emploie pour sa construction est justifiée. Elle peut ainsi dire aux autres voisins que cela indispose de… déménager le temps des travaux, puisqu’il n’y a rien d’exceptionnel à faire venir des ouvriers arabes dans le quartier.

Le rav, toutefois, rapporte que son beau-père, le rav Eliachiv zatsal, n’était pas de cet avis, et que d’après lui, il semble possible aux voisins d’émettre une opposition formelle à une telle conduite, et d’avoir gain de cause !

En tout cas, il nous semblait intéressant de souligner les questions émanant de la situation délicate dans laquelle nous nous trouvons depuis quelque temps.

 

Par Rav Kottek

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