Dans un revirement total avec l’administration précédente, le président français a expliqué que la destitution de Bachar el-Assad n’était pas « un préalable à tout », et a assuré avoir besoin de la Russie pour éradiquer la menace terroriste.
« Le vrai aggiornamento [mise à jour ndlr] que j’ai fait sur ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout », a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien à huit quotidiens européens, le 21 juin. Et d’affirmer le revirement de la politique française sur le dossier syrien : « Personne ne m’a présenté son successeur légitime. »
Le chef d’Etat français a précisé que le président syrien était un ennemi du peuple syrien, mais pas de la France, expliquant que la priorité de Paris était un engagement total à combattre les groupes terroristes. « Mes lignes sont claires. Un : la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis », a-t-il fait valoir, ajoutant qu’il ne voulait pas que la Syrie devienne un « Etat failli ».
Et dans cette optique, il compte bien s’appuyer sur l’aide de Moscou : « Nous avons besoin de la coopération de tous pour éradiquer [les terroristes], en particulier de la Russie. »
Ces commentaires sont en contraste total avec l’administration précédente, et font écho à la position défendue par Moscou qui estime qu’il n’existe pas d’alternative à Bachar el-Assad.
Source francais.rt.com