7-Octobre : Emmanuel Macron hué lors d’un discours de Michel Barnier en hommage aux victimes et otages
Par John Timsit
Ce week-end, le président de la République s’est prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans les «combats sur Gaza». Une déclaration qui a crispé certains responsables politiques.
C’est une sortie qui ne passe décidément pas. Alors qu’Israël et le monde ont commémoré ce lundi l’attaque terroriste du 7-Octobre, Emmanuel Macron a appelé à arrêter de livrer à l’État hébreu des armes, dont l’objectif est de «mener les combats sur Gaza». De quoi selon lui espérer le retour à «une solution politique». Immédiatement, cette déclaration surprise a été saluée par les Insoumis. Puis provoqué une incompréhension dans le bloc central et un trouble dans la communauté juive, déjà remontée par l’absence du président de la République à la grande marche contre l’antisémitisme en novembre 2023.
Signe de cette colère, la simple évocation d’Emmanuel Macron a été vivement sifflée lors d’une cérémonie organisée lundi par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en mémoire des victimes et en soutien de la centaine d’otages, dont deux Franco-Israéliens, retenus depuis un an par le Hamas. Invité à prendre la parole, Michel Barnier a promis à son auditoire de «rien laisser passer» et de «continuer à combattre l’antisémitisme par tous les moyens».
«Des armes»
«Vous pouvez compter sur le président de la République, sur le Premier ministre (…) sur tous les membres du gouvernement pour protéger nos compatriotes de confession juive», a lancé notamment le savoyard, sous les huées du public du Dôme de Paris. En référence aux propos polémiques du chef de l’État, certains spectateurs dans la salle ont même crié «des armes». Le nom du chef de l’État a été une nouvelle fois conspué lorsque Michel Barnier a assuré qu’Emmanuel Macron «mettait en tout œuvre» pour «faire libérer les otages». Un peu plus tôt, le président avait déjà eu les mêmes mots devant les familles de ces derniers reçues à l’Élysée. Avec la même volonté de se «battre sans relâche» contre l’antisémitisme.