Abu Dhabi a promis à la Fédération internationale de judo que les athlètes israéliens pourraient porter leur drapeau et chanter leur hymne en cas de victoire lors d’un tournoi qui se déroulera fin octobre.
En 2017, l’Israélien Tal Flicker remportait à Abu Dhabi une médaille d’or. Sur le podium, le champion des moins de 66 kg avait été privé de son hymne national et chanté a capella alors que la musique du tournoi retentissait. Les Israéliens avaient demandé des explications, d’autant que les athlètes venus de l’Etat hébreu avaient été également interdits de porter le sigle « ISR » sur leurs kimonos.
Les Emirats arabes unis avaient alors assuré qu’ils voulaient « protéger les sportifs israéliens » contre d’éventuelles « manifestations hostiles. » En réalité, Abu Dhabi ne reconnaît pas officiellement l’Etat hébreu, ce qui expliquerait ces restrictions.
Un an plus tard, Abu Dhabi organise à nouveau son Grand Slam, du 25 au 27 octobre. Mais du côté des Emirats arabes unis, les choses ont changé : la Fédération internationale de judo a menacé Abu Dhabi de ne pas homologuer le tournoi si les Israéliens n’étaient pas traités de la même façon que les autres athlètes. Drapeaux israéliens et, en cas de victoires, hymnes nationaux auront donc droit de cité dans le pays du Golfe. Les EAU ont même donné des garanties solides à la fédération.
Une façon pour Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane de normaliser ses relations avec Israël. Depuis le début de la crise du Golfe notamment, les Emirats et l’Arabie saoudite se sont rapprochés de l’Etat hébreu sous l’impulsion de Donald Trump.
Pour rappel, les Emirats ont fait appel à Israël ces dernières années pour obtenir de l’aide en matière d’espionnage. Les EAU avaient demandé au groupe israélien NSO si son logicile d’écoute était capable d’enregistrer les conversations téléphoniques de l’émir du Qatar ou encore d’un éditeur de presse basé à Londres.
Source lemuslimpost.com