Une semaine après le début de l’opération au Liban, le président français Emmanuel Macron appelle à un embargo sur les armes destinées à Israël, affirmant que ces armes seraient utilisées pour la guerre à Gaza. Quelles sont les raisons de cet appel de Macron ?
Le président français Emmanuel Macron appelle à un embargo sur les armes à destination d’Israël. Cela semble dramatique, mais notre année n’est pas 1967. Selon les données de l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), entre 2019 et 2023, les États-Unis représentaient 69 % des importations de défense d’Israël, l’Allemagne 30 %, et l’Italie 0,9 %. Quant à la France et le reste du monde, ils ne représentaient que 0,1 % des importations de défense israéliennes.
Nous avons tous grandi en entendant les récits selon lesquels une partie intégrante du succès israélien lors de la guerre des Six Jours fut la victoire, malgré le retrait de soutien du président français Charles de Gaulle juste avant la guerre. On pourrait comparer cette situation à celle où Israël se trouverait actuellement dans une guerre inévitable, comme l’opération « Épées de fer », et que les États-Unis décideraient, au nom de leurs intérêts dans le monde arabe, de mettre en place un embargo sur Israël.
En réalité, c’est tout le contraire. Certes, l’administration Biden a des impératifs électoraux qui la poussent à retarder certaines livraisons, parfois même sporadiques. Depuis le début de la guerre « Épées de fer » jusqu’à juin, les États-Unis ont fourni une aide de 6,5 milliards de dollars à Israël, selon le « Washington Post ». À titre de comparaison, l’aide annuelle des États-Unis à Israël, selon le mémorandum d’entente actuel, s’élève à 3,3 milliards de dollars, plus un demi-milliard pour des projets conjoints dans le domaine de la défense aérienne.