L’ancien soldat israélien, inculpé pour homicide, qui a purgé une peine de prison pour avoir tué un terroriste palestinien déjà neutralisé, a déclaré dans une interview diffusée mercredi n’avoir aucun regret sur cet incident.
« Je n’ai aucun doute. Ramenez-moi aux quelques secondes qu’a duré l’incident à Hébron et j’agirais exactement de la même manière », a déclaré Elor Azaria à Israel Hayom.
« Parce que c’est ce qu’il fallait faire. »
L’interview survient trois mois après sa libération de prison. Azaria a purgé neuf mois d’une peine initialement prévue pour 18 mois, pour avoir tué Abdel-Fattah al-Sharif, un Palestinien qui avait poignardé un soldat israélien et qui avait déjà été neutralisé.
« Je suis en paix avec moi-même », a déclaré Azaria. « J’ai agi correctement. J’ai fonctionné selon ma vérité. J’ai fait ce qu’il fallait et tout ce qui s’est passé [après] n’était pas nécessaire. »
Dans des extraits de l’interview, dont la totalité sera publiée vendredi, Azaria dit être reconnaissant pour la chaleur avec laquelle il a été accueilli à sa sortie de prison.
« Cela ma rendu heureux, le peuple juif uni », a-t-il dit. « Il n’y a rien [de mieux] que le peuple juif. »
Cette affaire a créé de profondes divisions au sein de la société israéliennes. Certains, à droite pour la plupart, estiment qu’il s’est comporté en héros en tuant l’assaillant palestinien. D’autres pensent qu’il a enfreint la loi et méritait une punition plus sévère que celle qui lui a été infligée. »
Bien qu’il ait perdu son permis de port d’armes le mois dernier, Azaria a affirmé qu’il servirait comme combattant réserviste.
« J’aime le pays et j’aime l’armée », a-t-il dit. « Quand j’ai été relâché par l’armée, j’ai reçu un ordre m’assignant à une unité de réserve et un certificat en tant que soldat combattant dans la réserve. »
Azaria a toujours dit qu’il s’était correctement comporté durant cette fusillade, qui a été filmée, à Hébron, le 24 mars 2016.
Il dit avoir tiré sur Sharif parce qu’il pensait qu’il cachait une bombe sous ses vêtements et qu’il y avait un couteau à proximité. Il raconte que les gens suppliaient que quelqu’un fasse quelque chose. « Et j’ai fait exactement ce que l’on m’a appris depuis le début de mon entraînement en tant que combattant. »
L’armée avait rejeté les affirmations d’Azaria, invoquant la nonchalance du soldat au moment où il a tiré sur Sharif, et les propos qu’il a tenus devant ses soldats, à savoir que l’assaillant méritait de mourir pour avoir attaqué ses camarades.
Azaria a dit n’avoir été interrogé que deux heures après avoir tué Sharif, et seulement après que Moshe Yaalon, alors chef d’état-major, a publiquement condamné la fusillade.
« Où est la logique ? Si je n’ai été interrogé que deux heures après, comment le public peut-il décider qui ment ? », a-t-il dit. « Le porte-parole de l’armée israélienne a diffusé un communiqué avant-même que je sois interrogé en disant que le chef d’état-major jugeait cet incident très sévèrement. »
Lire la suite ici fr.timesofisrael.com