La conseillère juridique du gouvernement Gali Beharev-Miara a officiellement informé le gouvernement qu’il serait autorisé à présenter sa position séparément de la sienne, par le biais d’un avocat privé.
Après le début des discussions et du processus de pétition concernant le recrutement des orthodoxes, la conseillère juridique du gouvernement a commencé par s’opposer au gouvernement et lui a refusé le droit d’une représentation privée à l’audience de la Cour suprême. Elle a fait jeu de difficultés techniques pour le gouvernement pour accorder son accord à une représentation juridique distincte, mais finalement elle vient de changer de cap et a accepté la demande du Premier ministre et des ministres de permettre au gouvernement de présenter sa position d’une manière distincte de la position de la conseillère juridique.
Premièrement, Miara s’est opposée à la demande du gouvernement au motif que le gouvernement n’avait pas atteint le seuil requis pour présenter une position parce qu’il n’avait pas mené de discussions suffisamment approfondies pour formuler une position, puis lorsque la position du gouvernement a été présentée au conseiller par le Premier ministre, elle a objecté que « la position du Cabinet du Premier ministre ne représente pas l’ensemble du gouvernement ». Ceci a été finalement déjoué, et donc le gouvernement peut crier victoire à ce niveau-là !
Tout cela peut paraitre surprenant, voire choquant, mais les membres du gouvernement savent pertinemment que s’ils osaient aller contre la « conseillère juridique du gouvernement », les groupes anarchistes du pays monteraient sur les barricades : ils le font depuis quelques temps comme par exemple quand ce même gouvernement a pensé mettre en route une réforme de l’appareil juridique et de la Haute Cour. Il est vrai que les événements ont bouleversé ce projet, mais personne n’a de doute qu’il est bien et bel enterré, même si de plus en plus de personnes dans le pays ont conscience du fait qu’une telle réforme est plus qu’importante – et du reste cet autre domaine, celui de l’enrôlement des jeunes des Yechivoth et de la manière dont la Cour suprême a réagi à cette demande, ordonnant une application immédiate de l’enrôlement des jeunes et des sanctions adéquates qui lui font suite, a bien prouvé à quel point cette haute instance est capable d’agir sans tenir compte ni du gouvernement ni du peuple et de ses composantes multiples (sans parler de la présence d’un élément religieux dans le peuple d’Israël) !
Il semblerait bien que le gouvernement a malgré cela décidé de remettre l’application de cette exigence à plus tard, et semble préparer une structure juridique qui pourrait répondre aux exigences de la Haute cours.
Des dossiers à suivre, donc.