Elections municipales palestiniennes – analyse

Malgré le boycott du Hamas, le Fatah perd les élections municipales dans l'Autorité palestinienne

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Les résultats des élections locales de ce samedi ne présagent rien de bons pour les militants de gauche ou les officiels américains qui mettent tous leurs espoirs dans le parti « modéré » du Fatah de l’actuel leader de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

En dépit d’un boycott officiel par le Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Front populaire pour la libération de la Palestine (PFLP), le parti du Fatah contrôlant l’AP n’a toujours pas réussi à gagner la plupart des scrutins municipaux dans lesquelles il s’est présenté – alors même qu’il n’y a eu de vote qu’en Cisjordanie.

Dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, les élections n’ont même pas eu lieu.

Pour commencer, la participation électorale était faible. Seulement 420 682 des 787 386 électeurs potentiels en Judée-Samarie ont pris la peine d’aller aux urnes dans 145 communes.

Cette faible participation pourrait être due à ce que les électeurs de l’AP n’étaient pas intéressés à voter, ou parce que … les registres de population et les listes électorales ont été enflés, et que la plupart des abstentionnistes présumés ne résident en réalité plus dans l’Autorité palestinienne.

Les faibles taux de participation étaient similaires en 2012.

Pour ajouter l’outrage à l’insulte, même avec un boycott des élections par les trois principales factions terroristes, le Fatah a perdu face à des « indépendants ». Beaucoup d’entre eux sont connus pour être associés au Hamas, au Jihad islamique et au PFLP.

À Hebron, un bastion du Hamas, le Fatah n’a gagné que sept des 15 sièges. C’est un terroriste du Hamas qui a assassiné six Juifs qui a gagné le siège de maire.

À Sh’hem (Naplouse), le Fatah « a remporté » 11 des 15 sièges, mais ses candidats ont dû se joindre aux islamistes pour le faire. La participation des électeurs à Sh’hem était la plus basse, à 28%.

Le Fatah n’a même pas été capable de gagner dans sa propre capitale de Ramallah, avec moins de 40% de participation. Le parti Abna’a al-Balad a remporté huit des 15 sièges à Ramallah. Abna’a al-Balad semble être affilié au rival de Fatah, le PFLP.

Les seules municipalités où le Fatah obtient une victoire claire sont Jéricho avec huit des 15 sièges et Jenin avec 10 des 15 sièges.

Une autre information incroyable est que l’AP interdit aux citoyens qui vivent dans des «camps de réfugiés» au sein de l’Autorité palestinienne de voter. Ainsi, alors que les habitants de Bethléem pouvaient voter, ceux Deheisheh dans le quartier du sud de Bethléhem n’en avaient pas le droit.

Certains «Palestiniens» sont apparemment plus égaux que d’autres.

L’Autorité palestinienne se comporte ainsi exactement comme le Liban, qui refuse aux citoyens « palestiniens » les mêmes droits et privilèges que leurs voisins.

Autre chose étrange: dans 181 municipalités il n’y avait qu’une seule liste en lice, et dans 65 il n’y avait pas de liste du tout.

Il n’est pas facile de savoir ce qui est pire : l’échec de l’Autorité palestinienne à offrir un véritable vote démocratique à ses citoyens, même au niveau municipal, ou le fait qu’il soit absolument clair que les islamistes radicaux battraient définitivement les kleptocrates du Fatah si des élections générales réellement démocratiques avaient lieu (ou si Tsahal cessait d’assurer leur sécurité).

Ce vote indique clairement que les Arabes de l’Autorité palestinienne rejettent leurs actuels suzerains du Fatah. Et pourtant, ces leaders rejetés par leur peuple sont ceux sur lesquels les officiels des États-Unis et la gauche comptent pour établir et maintenir une sorte d’accord de paix durable avec Israël.

Il semble même que le président Trump plie sous la pression et se soit éloigné de sa promesse de campagne de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à la capitale d’Israël, à Jérusalem, plutôt que de soutenir la seule démocratie au Moyen-Orient, comme il prétend toujours le faire.

Fonder ses espoirs d’accord de paix en s’appuyant sur un régime impopulaire qui doit être soutenu de manière non démocratique pour survivre, c’est un deal qui s’engage mal dès le départ.

 

d’après Despite Hamas Boycott, Fatah Loses Municipal Elections in the Palestinian Authority

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