Le journaliste d’investigations Kalman Liebeskind a effectué une enquête approfondie sur la manière dont les élections se sont déroulées dans le secteur arabe israélien. Sur la foi de dizaines de témoins, parmi eux des responsables de bureaux de vote, responsables de dépouillements ou scrutateurs, il apparaît que des fraudes considérables ont été commises dans ce secteur, souvent au grand jour, sous l’oeil impassible des policiers qui ont préféré rester à l’écart plutôt que de provoquer des émeutes. Scénario connu.
Selon le journaliste de Ma’ariv, la manière dont se sont déroulées les élections dans le secteur arabe est le signe d’un grave problème de conscience démocratique qui ne date pas d’aujourd’hui et qui jette un doute de plus sur la représentation arabe à la Knesset. Les résultats du parti Ra’am-Balad par exemple, qui est entré de justesse à la Knesset, sont-ils surfaits ? Si ce parti n’avait pas franchi le seuil d’éligibilité, cela aurait accordé des sièges supplémentaires à d’autres formations!
Le juge Hanan Meltzer, président de la commission centrale électorale, qui s’est montré extrêmement pointilleux sur d’autres points, et qui a assuré que le processus électoral s’est déroulé globalement de manière satisfaisante, s’est vu contraint dimanche de saisir le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblitt afin qu’il ordonne une enquête sur les fraudes manifestes lors des élections, spécialement dans le secteur arabe israélien.
Lorsque les députés arabes à la Knesset ont le toupet d’accuser régulièrement l’Etat d’Israël d’être un Etat non-démocratique, ils feraient mieux de se rappeler comment se passent les élections dans les bureaux de vote de leur secteur, souvent avec leur assentiment quand ce n’est pas à leur initiative.
Photo Basal Awidat / Flash 90
Source lphinfo.com