Les dirigeants égyptiens, jordaniens et palestiniens se réunissent au Caire pour discuter de la relance du processus de paix au Moyen-Orient
- L’Egypte Abdel Fattah el-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie et Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne ont discuté du renforcement du cessez-le-feu Israël-Hamas
- Les trois dirigeants ont déclaré que les Palestiniens ont droit à un État indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale. Israël s’oppose fermement à un tel plan.
Le président égyptien s’est entretenu jeudi au Caire avec le roi de Jordanie et le président de l’Autorité palestinienne afin de relancer le processus de paix au Moyen-Orient et de renforcer un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre Israël-Hamas.
L’Egypte Abdel Fattah el-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie et Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne ont discuté de la solution à deux États insaisissable au conflit avec Israël, selon un communiqué du bureau d’el-Sissi. Les trois dirigeants ont déclaré que les Palestiniens ont droit à un État indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale. Israël s’oppose fermement à un tel plan.
Les relations restent tendues, même si le nouveau gouvernement de coalition d’Israël, qui comprend pour la première fois un parti arabe, a cherché à garder les choses calmes après la guerre meurtrière de mai. Le Hamas a répondu à des semaines de tensions à Jérusalem-Est en tirant des roquettes, ce qui a déclenché un assaut israélien flétri sur Gaza.
Au moins 260 Palestiniens ont été tués pendant le conflit, dont 67 enfants et 39 femmes, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le Hamas a reconnu la mort de 80 militants. Douze civils, dont deux enfants, ont été tués en Israël, ainsi qu’un soldat.
L’Egypte, qui a joué un rôle clé de médiation entre Israël et le Hamas au fil des ans, a négocié une trêve. Ces dernières semaines, les parties prenantes ont intensifié leurs efforts diplomatiques visant à empêcher une nouvelle explosion militaire dans la région. Le bureau du Premier ministre israélien Naftali Bennett a récemment déclaré qu’il se rendrait « bientôt » en Égypte pour s’entretenir avec el-Sissi. La semaine dernière après que Bennett a rencontré le président américain Joe Biden à Washington, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a rencontré Abbas à Ramallah. Ces pourparlers ont signalé un changement possible après la rupture presque totale de la communication entre Abbas et les dirigeants israéliens ces dernières années.
La réunion a été suivie par l’annonce israélienne d’une série de gestes visant à renforcer l’Autorité palestinienne, notamment des plans de prêt de 150 millions de dollars au gouvernement d’autonomie à court d’argent en Cisjordanie occupée.
Le mois dernier, le chef du renseignement égyptien Abbas Kamel a effectué une rare visite en Israël pour discuter des conditions d’un accord de cessez-le-feu de longue durée entre Israël et le Hamas. Kamel s’était également rendu en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Abbas, que les États-Unis et Israël aimeraient renforcer dans sa rivalité avec le Hamas.
Lors des entretiens de jeudi, les dirigeants égyptiens et jordaniens ont également renouvelé leur soutien à Abbas mettant en garde contre les « répercussions dangereuses » de l’expansion des implantations israéliennes en Cisjordanie et la démolition de maisons palestiniennes et la confiscation de propriétés foncières, lit-on dans le communiqué. De son côté, el-Sissi a souligné que la création d’un Etat palestinien nécessite l’unification de toutes les factions palestiniennes, ajoute le communiqué. Le Hamas contrôle Gaza depuis le renversement des forces d’Abbas en 2007, un an après avoir vaincu son parti Fatah aux élections parlementaires palestiniennes.
Mahmoud Abbas a déclaré que l’Autorité palestinienne était prête à prendre des « mesures de renforcement de la confiance » et à parvenir au calme dans les territoires palestiniens occupés.
Les trois dirigeants se sont engagés « à travailler ensemble pour affiner une vision pour activer les efforts visant à reprendre les négociations, et travailler avec leurs frères et partenaires pour relancer le processus de paix », indique le communiqué.
Les trois dirigeants ont déclaré que les Palestiniens ont droit à un État indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale. Israël s’oppose farouchement à un tel plan et revendique Jérusalem comme capitale.
Dans un discours prononcé lors des pourparlers du Caire, Abbas a déclaré que bien qu’une escalade des « violations » israéliennes ait rendu une solution à deux États conforme au droit international irréalisable, l’Autorité palestinienne était attachée à des méthodes pacifiques.
« Nous renouvelons notre volonté de travailler dans cette étape pour préparer l’atmosphère par l’application de mesures de confiance qui incluent la réalisation d’un calme global sur les terres palestiniennes », a-t-il déclaré, selon un texte publié par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Il semble que la réalité sur le terrain finit par s’imposer, et que les trois dirigeants en partant des présupposés qui ont perdu toute crédibilité à savoir un Etat palestinien sur toute la Cisjordanie et Gaza avec Jérusalem comme capitale sont des voeux pieux. Il faut préparer la population palestinienne à enterrer ce rêve , qui a transformé sa vie en cauchemar. La réunion avait donc plus pour objet de savoir comment sortir de cette impasse.
JForum et Source diverses