Par Shraga Blum – Iphinfo
Pour le journaliste Ehoud Yaari (notre photo), spécialiste du Moyen-Orient, les signes se multiplient qui indiquent que l’Iran, sous la direction du nouveau président Ebrahim Raïssi, ne souhaite plus revenir à un accord recyclé sure le modèle de celui signé à Vienne en 2015. Il constate que si l’équipe précédente avait émis des conditions difficiles aux Américains pour une relance des négociations, la nouvelle équipe montre de manière assez claire qu’elle n’est plus intéressée par un retour à l’accord.
Kazem Gharibabdi, l’émissaire de l’ayatollah Ali Khamenei à l’Agence internationale de l’énergie atomique, a été clair sur les exigences iraniennes face à l’Administration Biden :
- Refus catégorique d’aborder les questions régionales et l’implication de l’Iran dans ce qui se déroule dans la région
- Refus de « l’obstination » du président Biden de maintenir les sanctions qui n’ont pas de rapport avec le programme nucléaire iranien.
- Exigence d’un engagement américain qu’aucune nouvelle sanction ne sera décrétée.
- Refus iranien de toute pression ou limitation dans le domaine nucléaire qui n’aient été spécifiés dans l’accord de Vienne.
- En cas de levée totale ou partielle des sanctions, exigence d’un large délai accordé à l’Iran pour vérifier qu’elles ont effectivement été levées.
- Exigences de garanties quant à la levée de l’embargo sur la vente ou l’achat d’armement.
Ehoud Yaari souligne que ces exigences sont accompagnées de pressions iraniennes accrues dans ses provocations militaires dans la région et il conclut : Israël doit se faire à l’idée que l’accord de Vienne va peut-être être « jeté à la poubelle » et que l’Iran va poursuivre avec d’autant plus d’énergie sa course vers l’arme atomique.
Photo Nati Shohat / Flash 90