Menaces de guerre fratricide, émeutes civiles et plus – tels sont les symptômes d’un phénomène inquiétant qui existe au sein de la gauche israélienne, qui refuse d’intérioriser la nouvelle réalité après les élections et réagit par un saccage incontrôlé.
Hidabrouth – Yehuda Eisikowitz
La vérité doit être sue. Ce ne sont pas des temps faciles pour être un citoyen laïc de gauche dans l’État d’Israël. Les résultats des élections ont créé une nouvelle réalité, dans laquelle une partie de cette population a eu le sentiment que le ciel lui était tombé sur la tête. Chez beaucoup, il y a une réelle crainte que leur avenir et celui de leurs enfants ne soit plus garanti dans ce pays.
Personne ne sous-estime ces sentiments, car personne ne voudrait se sentir étranger dans son propre pays. La panique, les réactions dures et les attaques contre la nouvelle direction du pays – telles qu’elles s’expriment dans les médias – sont compréhensibles tant qu’elles restent dans des limites raisonnables. C’est naturel de crier quand on a peur.
Cependant, on s’attend à ce qu’après une période d’adaptation, le public accepte le changement et vive avec lui. En fin de compte, c’est une nouvelle direction qui a été élue démocratiquement, selon la volonté de la majorité du peuple. Chacun doit comprendre que c’est un droit de vivre dans un pays démocratique dont les dirigeants sont élus par le peuple, mais c’est aussi un devoir d’accepter les résultats des élections, même s’ils ne plaisent pas à certains citoyens.
Ce qui est clair et compréhensible pour toute personne raisonnable – semble être vraiment incompréhensible pour une partie de la société israélienne. Ce qui se passe ces jours-ci dans le camp de gauche ressemble à quelque chose du monde de l’hallucination : ceux qui se sont toujours vus comme l’élite du peuple, comme ayant des valeurs élevées et des manières méticuleuses, se révèlent soudain être des fous qui ont perdu le contrôle de leurs actes. Soudain, chaque décision légitime d’un gouvernement légal est vue par eux comme un drap rouge devant un taureau enragé. Des réactions disproportionnées et des explosions débridées se transforment en menaces de manifestations et de barrages routiers. Comme ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui a poussé leurs esprits au point où chaque nomination est condamnée, chaque déclaration devient un tollé et chaque décision est considérée comme la ruine du pays à leurs yeux ?!
Mais cela ne s’arrête pas là. S’il s’agissait de personnes en marge, il serait possible de contenir le phénomène par un congédiement clément. Mais ceux qui mènent cette frénésie de folie sont les dirigeants du camp, qui jusqu’à récemment assumaient une énorme responsabilité pour la vie humaine. Ce sont eux qui, avec une totale irresponsabilité, se présentent aujourd’hui à la tête du camp des calomniateurs. Ce sont eux qui introduisent dans le discours public le discours dangereux de la guerre fratricide et des guerres civiles. Leurs loyalistes et partisans entendent et intériorisent, et ces idées désastreuses imprègnent.
Il est difficile d’évaluer où se situe l’avenir et jusqu’où les choses iront. Nous devons prier et espérer que la raison prévaudra enfin et que quiconque en aura besoin mettra un terme à cette anarchie.
