Apple a annoncé hier qu’il va créer 20 000 emplois et investir 350 milliards de dollars aux États-Unis (et non en Chine).
La firme de Cupertino a expliqué dans un communiqué que la réforme fiscale lui permet cette importante décision pour l’économie américaine.
Apple a déclaré détenir 252 milliards de dollars de liquidités à l’étranger, qu’il ne pouvait pas rapatrier en raison des impôts sur les sociétés trop élevés — exactement ce que le candidat Trump expliquait durant la campagne électorale. Trump avait promis de faire passer une taxe exceptionnelle de 15% (elle a été votée à 15.5%) pour permettre aux entreprises multinationales de rapatrier leurs milliards bloqués à l’étranger, et les experts avaient haussé les épaules en expliquant que « les milliards de milliards bloqués à l’étranger » n’existaient pas, que s’ils existaient, les entreprises ne les rapatrieraient pas, et que si elles les rapatriaient, ce serait pour grossir le portefeuille des dirigeants.
Apple vient de les contredire, et de donner raison au président Trump.
Et la première entreprise au monde par sa valorisation a en outre décidé de créer 20 000 nouveaux emplois, et d’engager 350 milliards d’investissements.
Ce sont de formidables nouvelles, les Démocrates devraient s’en réjouir, applaudir la décision d’Apple, reconnaître qu’ils se sont trompés, et féliciter le président américain. Après tout, les emplois créés vont profiter à la classe moyenne, et la raison d’être des Démocrates, c’est bien d’améliorer le sort des classes travailleuses. Pourtant ils sont restés silencieux. Totalement silencieux.
Les médias ont largement ignoré cette importante et symbolique décision du géant multinational, car ils ont été trahis par l’un des leurs, et pas n’importe lequel : Apple est le symbole de la gauche progressiste.
Comprenez : avant le vote de la loi, les experts, tout ce que compte la gauche en vue, les élites de la Silicon Valley et l’ensemble des journalistes ont prédit que la réduction des taxes était un leurre, une tromperie, une escroquerie, un hold up de la fiscalité américaine par le président Trump destiné à enrichir ses amis et les plus riches contribuables, les 0,1%.
Mes amis de la Silicon Valley, dont l’ex-numéro 4 d’Intel, tous anti-Trump acharnés, m’ont juré, foi de leur longue expérience à l’appui, que la baisse de l’impôt sur les sociétés de 35 à 21% allait non pas permettre de créer des emplois comme le promettait Trump, mais d’enrichir les actionnaires qui vont se servir de la manne pour racheter les actions de leurs entreprises, empocher des primes exceptionnelles, et s’offrir des tableaux de maîtres.
Je leur ai poliment exprimé mes doutes sur leurs prédictions apocalyptiques dont le tragique n’avait d’égal que leur haine de Trump.
Tous les médias, de MSNBC à CNN en passant par ABC et CBS, étaient sur le même diapason. La baisse des impôts de Trump, c’était une OPA hostile contre l’Amérique pour enrichir ses amis.
Et voilà qu’un géant, et pas n’importe lequel, qu’une multinationale High Tech et pas n’importe laquelle, voilà qu’Apple dont les progressistes sont si fiers, voilà qu’Apple les trahit et fait exactement l’inverse de ce qu’ils ont annoncé. Voilà qu’Apple commet le crime impardonnable : donner raison à celui qu’il faut haïr. Voilà qu’Apple valide les théories du président Trump, et démontre que les Démocrates qui ont eu le pouvoir pendant 8 ans, qu’Obama qui promettait « Yes we can », pouvaient faire et n’ont rien fait.
Voilà qu’Apple, l’un des leurs, leur donne tort et expose que les Républicains avaient raison.
Voilà qu’Apple leur plante un couteau dans le dos.
Qu’ont fait les médias qui depuis des mois passent sous silence les plus belles réussites de Trump pour convaincre les gogos qu’il n’a rien fait de positif depuis qu’il est président ?
Qu’ont fait les médias qui sont essentiellement l’organe de propagande du parti Démocrate ?
Ils ont tout simplement ignoré la décision d’Apple.
Alors que CNN a mentionné 192 fois (!) les mots « pays de merde » en 24 heures, expression prêtée au Président Trump lors d’une réunion sur l’immigration, afin de bien enfoncer dans la tête des Américains à quel point ce président est un homme horrible, un raciste, un nuisible indigne de gouverner le pays, les grandes chaînes câblées du pays ont tout simplement refusé de mentionner la décision d’Apple. Pas un mot sur ABC ni sur NBC.
La Maison-Blanche a applaudi l’annonce d’Apple. « Comme le président l’a promis, rendre nos entreprises plus compétitives sur la scène internationale se traduit directement par des avantages sociaux pour les travailleurs américains, par l’augmentation des salaires, de meilleurs avantages sociaux et de nouveaux emplois. »
Dans son communiqué, Apple a précisé que sa décision vient du changement de législation fiscale : « Apple, qui est déjà le plus grand contribuable américain, prévoit des paiements d’impôts de rapatriement d’environ 38 milliards de dollars, comme les récents changements apportés à la législation fiscale le permettent » dit le communiqué. Ce qui n’a pas un seul instant empêché le site Slate d’affirmer: « Non, Apple ne créer pas 20 000 emplois grâce à la réforme des impôts ».
Ils avaient fait la même chose, l’an dernier. Bien que Ford, juste après la victoire de Trump, avait annoncé que sa confiance dans le soutien de la nouvelle administration aux entreprises était le motif de son plan d’investissement et d’embauches aux États-Unis, les médias avaient affirmé que la décision n’avait rien à voir avec l’élection de Trump…
C’est peut-être surtout cela, les Fake News.
Ne pas parler ou déformer les sujets qui dérangent la gauche, qui détruisent leurs hypothèses vaseuses. Enterrer les informations qui contredisent la parole d’évangile laïque que vous devez réciter obligatoirement trois fois par jour.
Car après tout, Trump est un imbécile, un homme dangereux, un fou qui ne sait pas ce qu’il fait, qui conduit son pays vers le chaos et le monde entier vers le précipice, et Apple n’a qu’à bien se tenir, à oser contredire la vérité officielle médiatique.
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