Lors d’une réunion interne au ministère de la Défense, il a été révélé que sur 3 000 jeunes ‘Harédim ayant reçu une première convocation, moins de 10 % se sont présentés. Galant a déclaré : « Il faut enquêter sur ce qui n’a pas fonctionné et l’appliquer à l’avenir. » La ministre Struk a ajouté : « Quand on fonce tête baissée, ça ne fonctionne pas ! »
‘Harédim 10
Un représentant de Tsahal a révélé hier, lors d’une réunion interne au ministère de la Défense, que 3 000 convocations avaient été envoyées à des jeunes ‘harédim, mais que moins de 10 % d’entre eux y ont répondu et se sont présentés.
Aujourd’hui, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, doit présenter une mise à jour à la Cour suprême sur le recrutement des ‘Harédim, en vue de l’envoi de nouvelles convocations.
Selon un rapport de Yehuda Schlesinger dans Israel Hayom, une réunion importante a eu lieu en présence de hauts responsables, dont la conseillère juridique Beharav-Miara, son adjoint Gil Limon, le chef de la division de la planification et de la gestion des ressources humaines de Tsahal, le général de brigade Shai Tayeb, l’avocate générale militaire, un représentant du ministre de la Défense et le conseiller juridique du ministère de la Défense.
Tayeb a révélé lors de la réunion que 3 000 convocations avaient été envoyées aux ‘Harédim et que moins de 10 % d’entre eux s’étaient présentés.
La question de savoir comment procéder pour la prochaine vague de convocations a été soulevée, avec plusieurs opinions exprimées. Un représentant de Tsahal a déclaré que, selon la position du chef d’état-major, 5 000 convocations devaient être émises lors de la prochaine vague, cette fois sans distinction entre les ‘Harédim qui travaillent et ceux qui étudient dans des Yechivoth.
L’inquiétude est qu’à la différence du premier cycle, où une distinction avait été faite entre les ‘Harédim en Yechivoth et ceux qui travaillaient, l’envoi de 5 000 convocations sans distinction pourrait être perçu comme une rupture totale avec la communauté ‘harédith, ce qui pourrait entraîner une forte réaction dans les rues orthodoxes et engendrer une opposition accrue au recrutement, pas seulement de la part des extrémistes.
La conseillère juridique du gouvernement a déclaré lors de la réunion qu’il n’était pas possible d’envoyer moins de 3 000 convocations supplémentaires.
Le représentant du ministre de la Défense, Yoav Galant, a déclaré lors de la réunion que la position du ministre était de continuer à enquêter pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné lors de la première vague de convocations et d’utiliser cette expérience pour améliorer les prochaines.
Ce qui préoccupe Tsahal, c’est que pour le recrutement d’août, seulement 300 à 400 ‘Harédim se sont enrôlés. Avec trois dates de recrutement par an, Tsahal prévoit, dans le meilleur des cas, de recruter environ 1 200 ‘Harédim par an, bien en dessous de l’objectif ambitieux de 4 800 soldats ‘harédim fixé par le ministre de la Défense et l’armée pour l’année à venir, un objectif actuellement discuté par la commission des Affaires étrangères et de la Défense.
En conséquence, Tsahal aura du mal à atteindre l’objectif annuel qu’il s’est fixé pour le recrutement des ‘Harédim.
La ministre Orit Struk a réagi en déclarant : « Les données montrant l’échec de la méthode de recrutement étrange choisie par le ministère de la Défense étaient prévisibles. Quand on fonce tête baissée, cela ne fonctionne pas ! Le succès du recrutement des jeunes ‘Harédim passe – ô surprise – par une législation à la Knesset.
« Tout le monde le sait : la loi est à portée de main, avec le soutien de tous les députés ‘harédim. L’entêtement du ministre de la Défense à boycotter les discussions législatives et à recruter de force et sans loi enflamme également le terrain et sabote le recrutement. Il n’est pas trop tard pour choisir la voie correcte : une législation rapide, puis un recrutement consensuel. »
La députée Sharon Nir, membre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, a réagi sur son compte Twitter : « Lorsque Tsahal a décidé de cibler 3 000 jeunes ‘harédim en se basant sur des critères non ancrés dans la loi, j’ai averti la commission des Affaires étrangères et de la Défense que c’était une erreur qui n’aboutirait pas à une participation et à un recrutement à leur plein potentiel.
« J’ai demandé aux représentants de l’armée d’envoyer des convocations à tous les jeunes ‘harédim, d’évaluer leur adéquation et de décider d’une forme de service militaire ou de les orienter vers le service civil/national afin de répondre aux objectifs de recrutement et aux besoins de Tsahal.
« Il était évident que beaucoup ne se présenteraient pas à la première convocation, et que l’armée devait élargir le potentiel et agir différemment pour changer la situation et obtenir un résultat différent.
« Ce matin encore, je répète – au lieu de continuer à sacraliser l’évasion du service, l’armée doit agir conformément à la loi et envoyer des convocations à tous les jeunes de 18 ans pour atteindre les objectifs de recrutement et répondre aux exigences du moment. »
