Savez-vous pourquoi les prisonniers palestiniens ont déclenché une grève de la faim pendant la Pâque juive ? Ils ne veulent plus manger de galettes de Pessa’h car ils ont entendu dire qu’il n’y a pas de sang d’enfants chrétiens dedans.
Je plaisante alors que la prison est sans doute possible une épreuve douloureuse, indépendamment de la culpabilité du prisonnier. Elle remplit aussi une formidable fonction : protéger la société.
⇒ On le sait peu, on ne le dit pas : chaque année, avec l’arrivée du printemps, les criminels palestiniens déclenchent une grève de la faim. C’est une tradition.
Cette année, 1000 des 6500 détenus pour attentat terroriste, meurtre, préparation d’attentat, attaque au couteau ou à la voiture bélier entraînant la mort d’innocents, font leur traditionnelle grève annuelle.
Ils réclament cette année – je vous jure que je n’exagère pas :
- une meilleure qualité de traitements médicaux (déjà infiniment meilleure que dans les hôpitaux palestiniens)
- que les handicapés et ceux qui souffrent de maladies chroniques soient libérés (comme si les Israéliens avaient oublié Cheikh Yacine, ce terroriste en chaise roulante assoiffé de sang)
- l’accès plus de chaînes de télévision (c’est là où normalement vous devez penser que je vous promène, sauf si vous vous souvenez que Breivik a protesté pour les conditions inhumaines de sa détention car il n’avait pas la toute dernière Playstation),
- plus de temps de communications téléphoniques avec leurs amis (il faut pouvoir continuer à organiser des attentats).
J’ai gardé le meilleur pour la fin : ils font grève pour réclamer plus de visites de familles.
Pourquoi est-ce important ?
Parce que les visites sont organisées par la Croix rouge internationales (qui se charge de transporter les familles), et qu’elle a, dans un communiqué publié fin juillet 2016, décidé de réduire de deux à une fois par mois les visites des familles.
Pourquoi cela ?
« Notre décision, explique la Croix rouge dans son communiqué, a été prise après avoir constaté une ‘baisse très claire’ dans le nombre de personnes qui se présentent pour les visites aux prisonniers ces dernières années, ce qui résulte à voir des autocars chroniquement en sous capacité » (Source : Jerusalem Post).
Voilà pourquoi ils font grève de la faim en 2017.
Cette année, son instigateur est Marwan Barghouti, et ne comptez pas sur les médias français pour vous rafraîchir la mémoire sur ce criminel : ךe Décodex ne vous dira pas que pour lui retirer le titre de citoyen d’honneur offert par la mairie communiste d’Aubervilliers en 2016, le Tribunal Administratif de Montreuil avait conclu que : « M. Marwan Barghouti est partie prenante dans le conflit israélo-palestinien et il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la justice de l’Etat d’Israël pour des meurtres de civils israéliens [Barghouti est l’auteur ou instigateur de 33 attentats terroristes contre des civils. Il a été condamné le 20 mai 2004 à la prison à vie pour cinq meurtres].»
Inhumaines, les prisons israéliennes ?
En 2012, la chaîne américaine MSNBC (très à gauche) avait fait une série de reportages “Prison : un tour du monde”, qui comparait entre-elles la situation des prisons du monde.
« Israël, le paradis des prisonniers »
Que constate la chaîne traditionnellement anti-israélienne :
« Non seulement Israël a moins de prisonniers par habitant que la plupart des nations occidentales, mais les personnes remises en liberté ont le taux de réintégration le plus élevé de nos sociétés. En Europe et aux Etats-Unis, le taux de récidivisme est de 75%, en Israël, il est 20% plus faible ».
La concentration pénitentiaire des prisons israéliennes est moindre que dans la plupart des pays occidentaux.
Les opportunités en matière d’éducation, de formation technique, et de placement professionnel à la sortie de prison contribuent à éviter le récidivisme.
A la prison ‘Hermon de Galilée, tous les détenus acceptent de participer à des groupes quotidiens de sessions de thérapie.
Les détenus sont regroupés selon leurs délits ou crimes, et les travailleurs sociaux se réfèrent à eux en tant que “résidents,” et non prisonniers.
La prison de ‘Hermon ressemble plus à un campus d’université qu’à une prison, avec une liberté de mouvement accordée aux détenus qui acceptent de faire leur temps “thérapeuthiquement.”
Dans la seule prison pour femmes, Neve Tirza, les producteurs de la série ont -littéralement – été surpris de découvrir que la prison possède un zoo où les détenues peuvent s’occuper des animaux, une salle de méditation avec des poissons translucides dans le noir.
Les détenues y enseignent la danse à leur codétenues, produisent de l’art, et donnent des soins à leurs bébés dans des salles avec équipements complets pour jeunes mamans.
Les femmes représentent juste 2% de la population carcérale, contre presque 9% aux Etats-Unis.
Dans les prisons israéliennes, déclarait un journaliste dans l’un des épisodes, « nous avons été captivés par la qualité des relations entre les officiers et les détenus, cela faisait ressembler la prison à une sorte de “maison de la fraternité.”
« A Rimonim, où sont incarcérés 1 200 prisonniers palestiniens, les membres de la famille sont autorisés à vivre en communauté » explique le commentateur de la série.
« Des ‘familles criminelles’ arabes partagent une cellule à plusieurs, et la plus grande famille bédouine incarcérée est composée de 20 membres dans une seule aile de la prison. Les familles reçoivent la liberté de manœuvre pour organiser leurs propres affaires, un facteur clé qui contribue à la sécurité des prison, et au bien-être des détenus », explique aux journalistes de MSNBC le directeur de la prison de Rimonim Chen Benderli.
Les détenus sont autorisés à amener leurs vêtements, leurs appareils ménagers et d’autres objets personnels en prison.
La plupart des prisonniers cuisinent eux-mêmes dans les cuisines communes, et le personnel de la prison mange la nourriture préparée par les détenus.
Dans certaines prisons, les prisonniers juifs et arabes sont ensemble, et ils peuvent socialiser librement avec les gardiens – on les voit dans le reportage se serrer la main et échanger des plaisanteries – ce qui fera dire au producteur de la série Kimberly Greenhut “c’est un environnement social très spécial, presque festif.”
Pour tout dire, mais vous ne le lirez jamais en France, les prisons israéliennes ont été internationalement reconnues pour leur innovation tant dans le niveau de décoration et d’organisation, que des programmes de réhabilitation proposés.
En 2016, l’Association internationale des prisons et maisons de correction (ICPA) a délivré le prix de l’excellence de son Programme de réintégration et gestion des détenus à Israël.
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.