Le Parti travailliste n’a pas failli à sa tradition de « parti qui dévore ses dirigeants ». Les primaires du Parti travailliste se sont achevées avec l’éviction dès le premier tour du président sortant Yits’hak Herzog, qui n’a obtenu que 16,8% des voix des adhérents.
Sont qualifiés pour les deuxième tour Amir Péretz, qui a obtenu 32,7% des voix et Avi Gabbaï, le nouveau venu, qui a engrangé 27,1% des suffrages. Loin derrière, Erel Margalit 16,1% et Omer Bar Lev avec 6,9%. Deux autre candidats, Avner Ben-Zaken et Hod Karoubi ont obtenu des scores insignifiants.
La défaite de Yits’hak Herzog est d’autant plus retentissante que la taux de participation a été relativement élevé, avec 60% de votants sur les 52.504 inscrits au parti.
Après l’annonce des résultats, Herzog a fait une courte déclaration: « Mes amis du Parti travailliste se sont prononcés. Je respecte leur verdict. Je félicite Amir Peretz et Avi Gabbaï pour leur qualification pour le second tour et je leur adresse à chacun mes voeux de succès. Dans les jours qui viennent je vais concerter mes proches afin de décider qui soutenir au second tour. Quant à moi, je regrette cette défaite tant sur le plan personnel, qu’idéologique et politique. J’ai eu le mérite de marcher avec des camarades exceptionnels. Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi ».
Depuis sa création en 1968, le Parti travailliste israélien va maintenant connaître son 17e président!
Cette formation connaît un profond malaise depuis un certain nombre d’années qui n’est pas uniquement dû aux clans et aux rivalités internes qui le déchirent. La désillusion d’Oslo et la déconnexion de grandes parties de la population ont réduit comme une peau de chagrin ce parti qui avait dirigé sans partage le pays durant les trente premières années de son existence. Tous les sondages indiquent aujourd’hui que l’opposition au camp national est passé au centre, avec le parti Yesh Atid. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle les adhérents ont voulu sanctionner Herzog qui a réduit de moitié les intentions de vote en faveur du Camp sioniste.
La question de l’avenir du Camp sioniste est d’ailleurs posée car Tsipi Livni avait fait entendre qu’elle ne se sentirait plus liée par son accord de coalition si Herzog n’était pas réélu.
Photo Miriam Alster / Flash 90
Source www.lphinfo.com