« Des milliers de femmes ’harédith, a affirmé hier, le député Ouri Maklev au cours d’une session de la Commission de la Knesset sur les droits de la femme, travaillent au cœur d’une société répressive qui leur empêche de progresser professionnellement. Les employeurs profitent d’elles tirent avantage de leur faiblesse et de leur manque de débouchés. Cette situation ne peut plus durer. Le Ministère de l’Economie doit intervenir immédiatement et mettre fin à ce scandale. »
Le comité, qui discutait de la question en profondeur, a présenté des faits significatifs concernant des femmes ’harédith sur le marché du travail, y compris certains témoignages, soulignant en particulier le grand écart entre leurs salaires et celui d’autres femmes qui effectuent les mêmes tâches. Dans sa présentation devant le comité, Maklev a expliqué que, non seulement les employeurs profitaient de ces femmes, mais qu’en plus, dans de nombreux cas, ils recevaient des avantages de la part du gouvernement pour les embaucher, des réductions fiscales, des exonérations de la arnona (la taxe foncière) et qu’ils bénéficiaient en priorité de l’aide à l’entreprise. Or, malgré cela, les femmes sont toujours sous-payées et ne bénéficient que d’un minimum d’avantages.
Ironie du sort s’il en est, le rav Ouri Maklev a souligné que, paradoxalement, leur éthique dans le travail et leur productivité restaient très élevées malgré les mauvaises conditions de travail. Puis il a rappelé que certains employeurs affirmaient que le maintien d’un environnement approprié pour répondre aux normes de tsniout d’une femme ’harédi coûtait très cher. Avant de répondre qu’il s’agissait ni plus ni moins d’un mensonge, et qu’installer sur les postes de travail un accès internet filtré ne devrait pas inquiéter leur comptable outre mesure…
