« L’affaire Roman J. ». Sur les murs de France, « Israël », ça la fiche mal.
Il n’est pas rare, pour un film, de voir son titre original adapté aux différents marchés sur lesquels il est distribué. Le plus souvent, du moins en France, il sera traduit littéralement : « La forme de l’eau » pour « The Shape of Water ». Pif paf. On pourrait difficilement faire plus fidèle.
Parfois, il sera même intégralement rebaptisé, le titre initial ayant été jugé intraduisible, insuffisamment évocateur (« Before The Devil Knows You’re dead » : « 7h58 ce matin-là ») ou pas assez vendeur. Car choisir un titre pour un film, c’est comme organiser une vitrine pour un magasin de bonbons. Il faut que ça donne envie au chaland de sortir son porte-monnaie et c’est bien la moindre des choses.
Mais plus rarement, et tellement rarement à vrai dire que c’est carrément la première fois que ça se produit à ma connaissance, le titre d’un film sera subtilement modifié pour des raisons n’ayant strictement rien à voir avec son champ lexical ou son potentiel marketing et tout à voir avec… Avec… Hum, on verra plus tard.
C’est le cas du dernier Dan Gilroy, « Roman J. Israel, Esq. », reconfiguré en « L’affaire Roman J. » et mystérieusement circoncis de son Israël.
Over the Rainbow au ukulele
Disons-le tout de suite, cette histoire, plutôt pas mal fichue d’ailleurs, d’un avocat idéaliste embringué dans une sale affaire mais se rachetant à la fin, se réfère assez peu à un certain petit pays du Moyen-Orient né en 1948 et constamment en pétard avec son voisin de palier.
Non en fait, c’est juste que son (…)lire la suite sur Atlantico