Deuxième anniversaire de la mort de Sarah Halimi : psychiatrisation des attaques islamistes

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Presque un an après l’horrible massacre précédé de tortures de Sarah Halimi, on se souvient du non moins monstrueux assassinat d’une autre victime juive, Mireille Knoll (23 mars 2018), 85 ans, rescapée de la Shoah, poignardée à son domicile du 18 ème arrondissement (le même jour que les attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes) par un voisin de la vieille dame, Yacine Mihoub, déjà poursuivi pour des faits de violences et de menaces de mort envers la fille de Mireille, et qui accusa les Juifs « d’avoir des moyens financiers et une bonne situation » avant de poignarder l’octogénaire sur son lit médicalisé aux cris désormais habituels de Allahou Akbar… On sait aussi que le jeune voisin avait souvent été invité à manger et boire le thé chez Mireille qui l’avait vu grandir et qui l’aimait. Elle n’a pas été payée de retour… Tout aussi sordide et révélateur de la complicité tribale qui protège trop souvent les bourreaux des « quartiers », on a appris en avril 2018 que la mère de Yacine qui avait nettoyé le couteau et fait disparaître les verres dans lesquels Mireille Knoll avait offert du porto à ses assassins, a été mise en examen pour « destruction ou modification des preuves d’un crime ». Toutefois, comme pour Sarah Halimi, tout sera fait malgré le caractère antisémite et pro-jihadiste criant du meurtre, pour tenter d’édulcorer le caractère islamiste et même nier la nature antisémite du massacre.

L’Affaire Halimi nous éclaire tragiquement sur ce que sont en train de devenir nos sociétés multiculturelles/multiconflictuelles.

Afin de tenter de comprendre les raisons intellectuelles du déni de vérité et de justice qui entoure l’affaire Sarah Halimi, il convient de replacer celle-ci dans le contexte de la doxa politiquement correcte et relativiste dominante dans nos sociétés multiculturelles. Tout s’y passe en fait comme si la légitimité antifasciste de nos élites intellectuelles, politiques et médiatiques consistait à combattre – 70 ans plus (ou trop) tard – toute forme de racisme et d’antisémitisme (même imaginaire) commis par des « fascistes »blancs-européens, tout en tolérant, à titre « réparateur », ce même racisme judéophobe dès lors qu’il s’exprime au nom de l’antisionisme et du tiers-mondisme islamophile. Le « néofascisme exotique et islamique» ainsi toléré semble en effet être banalisé et même de facto toléré dans les « territoires perdus de la République » et dans l’univers de la « diversité », c’est-à-dire chez les enfants issus des pays anciennement colonisés que l’on présente comme des victimes par essence et des irresponsables par nature face à l’Etat post-colonial ontologiquement coupable. Cette dissymétrie fruit d’une discrimination à l’envers et d’une diabolisation de l’Etat occidental par opposition à la violence anti-étatique allogène parée de toutes les vertus révolutionnaires, n’est pas le fruit d’un quelconque complot, mais elle découle d’une véritable pathologie sociale de nos pays gagnées par la haine de soi, le relativisme et l’a priori multiculturaliste. Elles semblent être devenues incapables d’assimiler et même d’intégrer des nouveaux venus perméables au virus mondial de l’islamisme radical et de la haine envers les « croisés judéo-chrétiens occidentaux » par ailleurs plus qu’entretenue dans nos manuels scolaires et les discours politiquement corrects de nos dirigeants subjugués par le magistère moral des nouveaux clercs xénophiles adeptes de la haine soi persuadés que le vrai-nouveau racisme ne viserait que l’islam (« islamophobie ») et les « minorités visibles » issues de l’immigration arabo-africaine. Nous précisons ici « arabo-africaine » car il n’échappe à aucun lecteur, que dans la hiérarchie des victimes, les musulmans post-coloniaux ont non seulement détrôné le « juif errant » d’antan mais ils ont littéralement mis hors-jeu les Chinois, les Vietnamiens, les Philippins, les Indiens ou les Sri-Lankais non-musulmans, sans oublier les gitans, maanouchs, Roms, Tziganes, etc. Difficile de nier en effet que ces minorités-là, moins enclines à se défendre via des lobbies diversitaires et moins sollicitées par les organisations antiracistes d’extrême-gauche, sont souvent victimes de clichés, préjugés, propos et actes racistes, mais dont les médias et les politiques font peu cas puisque ce secteur victimaire est monopolisé et même saturé par les figures victimaires homologuées étudiées précédemment.

Il ne s’agit donc pas d’une complicité maléfique de nos élites, pas plus que d’un complot, mais d’un phénomène bien plus profond encore, d’essence idéologique et psychologique, qui a été forgé par des « représentations » fortement ancrées, des logiciels qui ne sont pas à jour et qui finissent par faire bugguer puisqu’ils ne peuvent s’adapter à une réalité nouvelle dissonante. Leon Festinger avait parfaitement décrit ce phénomène de biais représentationnel ou cognitif avec son concept de « dissonance cognitive » : lorsque le réel dérange la représentation profondément ancrée donc rassurante, le réel dissonant (et par conséquent douloureux) est purement et simplement nié.En d’autres termes, si l’Occidental judéo-chrétien est la pire engeance, coupable des pires maux de la terre, s’il monopolise le champ du fascisme et du racisme, tandis que les arabo-musulmans, à travers le « génocide des Palestiniens » et l’islamophobie, monopolisent le statut de victime planétaire, alors il n’y a plus assez de place dans les psychismes pour d’autres martyrologiesque celles des peuples populations arabo-afro-islamiques. En conséquence, ceux-ci sont exempts de toute critique, exonérés de toute remise en question, à commencer par la critique et la réforme de l’islam, et ils sontcréditeurs de circonstances atténuantes lorsqu’ils peuvent mal se comporter puis d’accommodements raisonnables lorsqu’ils refusent la loi commune.

Rappelons tout de même que la gauche bien-pensante multiculturaliste et relativiste, chère à Christiane Taubira a protégé et cautionné les pires appels à la haine antisémite, anti-gauloise, anti-flics et anti-gay d’un certain Mehdi Meklat, un temps le chou-chou des revues à la mode et de la gauche multiculturaliste. Jusqu’à ce que le scandale explose et que la vérité crue devienne impossible à nier, Meklat a pu ainsi twitter des milliers de messages violents, extraordinairement haineux et vulgaires que nous épargnons ici au lecteur tant ils sont par ailleurs pléthoriques et faciles à retrouver sur le Net. Toujours est-il que ces appels à la haine également encensés comme œuvres d’art ou marques d’humour par la gauche lorsqu’elle défend les rappeurs les plus pathologiquement haineux, a largement contribué à alimenter une culture de la violence anti-juive, homophobe et misogyne. Cette haine n’est plus tolérée, même dans sa forme homéopathique pour les chrétiens autochtones, mais elle est systématiquement ou occultée ou excusée lorsqu’elle semble s’inscrire dans le cadre de traditions ethno-confessionnelles ou est justifiée par des textes sacrés de l’islam que nul n’a le droit de remettre en question sous peine de procès en islamophobie (Bensoussan, Rioufol, Zemmour, l’auteur de ces lignes, etc) ou de condamnation à mort (Theo Van Gogh, Salman Rushdie, Taslima Nasjreen, Charlie hebdo, etc). La boucle est bouclée et le résultat est une omerta communautariste.

Retour sur l’affaire Halimi

Revenons à l’affaire Halimi, la seconde, hélas, car la première, qui avait concerné Ilan, aurait dû éveiller les consciences. Alors que le raciste-facho-occidental (réel ou supposé) homologué n’a jamais de circonstances atténuantes et n’est jamais cru s’il se repend ou nie les accusations portées contre lui à tort ou à raison, en revanche, lorsqu’un Mehdi Meklat ou un Dieudonné expriment leurs « regrets », affirment ne pas être antisémites ou se réfugient derrière l’abri-alibi de l’humorisme, ils conservent des soutiens. De la même manière, après avoir commis un crime d’une atrocité qui n’a d’égale que celle d’un SS, nos médias ont relié sans ironie les affirmations d’une mauvaise foi sans nom du bourreau de Sarah, Kobili Traoré, qui a eu le culot de dire au juge d’instruction: « Je ne suis pas antisémite (…), je n’ai jamais eu de problèmes avec des juifs auparavant ‘…) je ne sais pas ce qui m’a pris, je l’ai soulevée et jetée par la fenêtre ». Comme Dieudonné ou Meklat, mais en bien plus tragique, certes, voilà un nouveau protagoniste de la nouvelle judéophobie qui ne voudrait surtout pas qu’on le considère comme antisémite, alors qu’avant de massacrer sa victime en la traitant de sale juive satanique, il insultait régulièrement Sarah Halimi de « sale juive », ceci de façon publique, et alors qu’il était dans un état normal, contrairement au soir du crime où il prétexté être irresponsable de ses actes en raison de la prise de cannabis. Traoré a d’ailleurs reconnu qu’il connaissait la religion de sa victime à « sa façon de s’habiller » et à celle de ses enfants, « qui venaient avec la kippa ». Ainsi, il a torturé pendant plus d’une heure celle qu’il appelait « sale Juive » aux cris d’« Allah Akbar », entrecoupés de versets du Coran, mais la qualification d’acte terroriste criminel aggravé d’antisémitisme n’a pas été retenue par le juge.

La triste vérité que l’on cherche à minimiser en relayant ce genre de plaidoiries orwéliennes (bientôt on parlera « d’assassinat antijuif sans mauvaise intention ni haine antisémite »). La réalité actuelle est que ce nouvel antisémitisme,quadruple fruit de l’antisionisme de gauche ; de la sous-culture néo-barbare des cités et du rap ; des théories complotistes rouge-brunes-vertes en pleine recrudescence ; et de la vague mondiale de l’islamisme radical, est cautionné ou banalisé par une certaine extrême-gauche radicalement antisioniste et une gauche bobo « post-moderne » et post-républicaine qui,depuis ses hôtels particuliers de Montmartre, du 5ème, trouve fascinants ou excusables l’art violent du rap, du graff’ et du Net, ainsi que la geste insoumise du lumpen-prolétariat de substitution arabo-africain travaillé par une idéologie suprémaciste islamique.

Dans un papier paru dans le Figarovox, Arnaud Benedetti a justement énoncé l’une des raisons possibles de la tentative acharnée de la presse et des autorités françaises – à l’exception du président Macron – de retarder le plus possible la médiatisation de l’affaire et de dissimuler la nature islamiste radicale et antijuive du crime de Sarah Halimi, battue à mort et défenestrée sur son balcon par un bourreau qui vomissait sa haine judéophobe: « Tout ce qui peut venir perturber le récit du monde enchanté est suspect, « fact-checké » au laser, nonobstant parfois son évidence monstrueuse, scotomisé lorsque le réel n’est plus contenu et en dernière instance diabolisé, excommunié dans l’«infierno» du complotisme ou de la fachosphère ». On retrouve ici la logique « islamiquement correcte » et xénophile caractéristique de la pensée dominante et qui vise à ne traditionnellement qualifier d’antisémites que ceux qui ont des faciès de « fachos-blancs-chrétiens» blonds aux yeux bleus, mais surtout pas les enfants de l’immigration afro-arabo-musulmane, considérés comme des victimes a priori puisque fils de colonisés, donc naturellement irresponsables et incapables d’être réellement racistes.

Pour montrer à quel point les médias – largement formatés par ces représentations manichéennes et dont l’indignation est à la fois sélective et à vitesse variable – on peut comparer le battage médiatique immédiat qui a immédiatement dévoilé au grand jour l’agression le NKM durant la campagne présidentielle, à l’omerta qui a entouré en revanche l’assassinat mille fois plus grave de Sarah Halimi, en plein Paris, en présence des 26 policiers, ce qui aurait tout de même du attirer bien plus l’attention médiatique et politique.

Rappelons tout de même que quelques heures et jours après l’assassinat de Sarah Halimi, si certains organes de presse ont timidement évoqué l’horrible assassinat, mais surtout pas en une, ils occultèrent totalement la dimension antisémite et les motivations islamistes de l’assassin ainsi que la judéité de la victime. Et des juges et nombre d’intellectuels et responsables politiques continuent de le faire. Ainsi, le 4 avril 2017, BFM titra « Paris: mort d’une femme après une chute d’un balcon, un homme interpellé », Le Parisien informa qu’« une femme meurt défenestrée à Paris, un voisin interpellé », 20 minutes mentionna : »Paris: Un homme soupçonné d’avoir tué une femme en la poussant du balcon« , tandis que le 5 avril,Ouest France relaya la thèse de la victime d’un malheureux malade mental :« Placé en psychiatrie pour avoir défenestré sa voisine ». L’état d’esprit dominant commandait de ne surtout pas faire de vagues dans le contexte politiquement sismique de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen dont il ne fallait surtout pas « faire le jeu » ni alimenter son fonds de commerce « l’islamophobie », ou encore afin de ne pas attiser la fractura nationale, etc. D’où la thèse du « fou », ce qui est inquiétant car dans les pays islamiques musulmans en voie de réislamisation radicale, comme la Turquie, où la justice ne peut pas incriminer la violence légale de la Sharià et du Coran dont s’inspirent, les tueurs islamistes improvisés de prêtres et de mécréants sont en général qualifiés de « malades mentaux », ce qui permet de ne pas avoir à faire le procès des fondements théocratiques de la haine.Dans le cas de Kobili Traoré, qu’est-ce qui permettait d’affirmer qu’il s’agissait d’un simple cas de crime démentiel et que cela n’avait rien à voir avec l’antisémitisme et l’islamisme alors que les antécédents antisémites et judiciaires du tueur hurlant Alla hou Akbar sont notoires et alors que le rapport de l’expert psychiatre n’avait pas encore été remis à la justice ? Rappelons que le 29 août, moment où nous écrivons ces lignes, ce rapport n’est toujours pas rendu. On se souvient aussi que, le 7 mai 2017, lors de la conférence de presse organisée par les avocats de la famille de Sarah Halimi, les avocats ont clairement indiqué que la veille de l’assassinat, Kobili Traoré avait passé sa journée à la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe arrondissement de Paris), célèbre pour être fréquentée notamment par des islamistes qui n’ont pas une grande expérience en matière de déradicalisation des antisémites.

D’Ilan Halimi a Sarah Halimi, l’antisémistime néo-barbare des quartiers, foyer de prolifération de futurs jihadistes

Depuis des décennies, le fait que les mêmes qui veulent réduire la liberté d’expression pour lutter contre le racisme et l’islamophobie ont systématiquement minimisé ou cautionné le néo-racisme exotique des antisémites des cités sous prétexte que les appels à tuer des Juifs véhiculés dans la culture rap et l’antisionisme pro-palestinien seraient simplement rhétoriques,a largement contribué, aux côtés de la propagande islamiste, à former les nouveaux antisémites issus de la « diversité ». Parmi eux, figurent aussi bien les Merah, les Koulibali, les Kouachi, Nemouche, ou le« gang des Barbares » de Youssouf Fofana. Et si les supplices atroces infligés à Ilan Halimi – également scandés d’insultes antisémites -ne furent pas revendiqués au nom de l’islamisme, ils ont été légitimés a posteriori par l’idéologie jihadiste depuis que Fofana, plus fier de lui que jamais, s’est converti en prison à l’islamisme salafiste et salue la geste anti-juive et anti-occidentale d’Al-Qaïda et de Daesh depuis sa cellule. Et concernant l’idéologie qui légitimait sa judéophobie, rappelons qu’elle l’habitait déjà des années plus tôt dans sa vie de délinquant puisque Fofana avait été condamné bien avant la mort d’Ilan Halimi, lorsque son gang extorquait des rançons à des patrons juifs pour financer un«Front de Libération de la Palestine»…

En réalité, la négation de la nature antisémite et islamiste de l’assassinat de Sarah Halimi participe du même phénomène général de diabolisation de l’autorité de l’Etat et de disculpation de la violence des forces supposées victimes et rebelles. D’où la banalisation affligeante, dans la presse et les discours politiques, des violences zadistes, guévaristes, palestiniennes, chavistes, blacks blocs et de l’extrême-gauche révolutionnaire en général, puis de leurs élus rebelles des cités qui balancent des frigos sur les voitures de police ou de pompiers, brûlent des milliers de voiture chaque « fête de la St Sylvestre », pratiquent des « tournantes », et rackettent dans une logique néo-tribale et proto-jihadiste les petits-blancs et petits Juifs des collèges et lycées au point que le phénomène de l’extorsion est aujourd’hui socialement banalisé et mis au registre des faits divers. Une fois de plus, l’idée dominante est qu’il vaut mieux taire ou minimiser la progression du totalitarisme islamiste et de ses corollaires communautaristes, antisémites ou misogynes, plutôt que de décrire le réel et de risquer ainsi de faire monter le Front national…

Face au fascisme islamiste et à ses alliés antisionistes et tiersmondistes

Cette inversion orwellienne des sens des mots et donc des responsabilités et la banalisation de la haine exotique qui est ainsi favorisée, se retrouve aujourd’hui à tous les niveaux : les assassinats les plus monstrueux commis par les barbares décrits plus haut, aux violences verbales anti-blancs et anti-juives, à « l’humour judéophobe »et conspirationniste à la Dieudonné-Meklat,en passant par la progression de l’islamiquement correct et le retour larvé de la censure religieuse sous couvert de lutte contre l’islamophobie, sans oublier le glissement de plus en plus décomplexé de l’antisionisme vers la judéophobie, participent tous nous du même phénomène global d’exonération de l’intolérable propre à nos sociétés capitulardes face au nouveau fascisme exotique porté par l’islamisme. La stratégie de l’intimidation des « coupeurs de langues » fonctionne à plein.

Cette vision du monde à la fois manichéenne et déresponsabilisante aboutit à plus se soucier de la misère passée des « jeunes »tombés dans le jihadisme et du risque de « stigmatisation de l’islam » que des victimes et de leurs familles; à accuser les féministes « vieux-jeux » d’être des « racistes islamophobes » lorsqu’elles dénoncent la dimension culturelle arabo-islamique de la misogynie des quartiers et des banlieues ; puis d’une manière général à tolérer chaque jour un peu plus la progression d’une sous-culture violente néo-tribale et communautaire foncièrement haineuse et violente dont on ne voit que les prémisses et qui fait le lit du jihadisme. D’où un phénomène terrifiant, hélas rarement abordé, mais qui a parfaitement été décrit par Malek Bouthi ou Ni putes ni Soumises : celui des scènes désormais banales de « jeunes des quartiers » qui encensent les « crimes d’honneur », couvrent les responsables des « tournantes » ; puis hurlent fièrement « à mort Charlie vive Kouachi et Coulibaly », « nique la France », « vive l’Etat islamique », « morts aux Juifs et à Israël », ou encore « la France c’est une salope et je la baise » ou « on bute les flics »… Rappelons ainsi, à propos de Sarah Halimi, lorsque le CRIF appela à une marche blanche qui réunit,le 9 avril 2017, un millier de personnes près du domicile de la victime, à Belleville, des groupes de jeunes Maghrébins ont crié « Sales Juifs », jeté des bouteilles en direction de la foule « sioniste », et démontré une fois de plus que si seuls quelques psychopathes ou ultra-fanatiques islamistes liés à Daesh ou Al-Qaida agissent, leur haine meurtrière est bien plus répandue que cela et est partagée par des masses à la dérive que la République ne contrôle plus et que la civilisation occidentale qui est pourtant la leur révulse, ce qui fait de ses ennemis de l’intérieur une réserve de main-d’œuvre mortifère pour les jihadistes. Et comme cela est souvent le cas, la police n’est pas intervenue contre ceux qui tuaient une seconde fois Sarah Halimi en insultant ses proches à la barbe des autorités et le sentiment fondé ou non selon lequel la France n’est plus un pays sûr continue de grandir au sein de nombreux foyers juifs tentés par une alyah de repli.

La ’alyah de repli et la démission dramatique des autorités piégées par la lutte contre l’islamophobie

Pendant que ce néo-fascisme exotique progresse à grands pas et que les barrières politiques et intellectuelles cèdent sur son passage,pendant qu’une partie de la communauté juive de France, la plus importante d’Europe, se persuade à tort ou à raison qu’Israël, bien qu’étant en guerre avec le monde arabe, est plus sûr pour eux que l’Europe, l’obsession des bonnes consciences anti-racistes et des nouveaux censeurs politiquement corrects qui courent après le « muslim vote » devenu plus porteur que le vote juif, demeure la chasse à l’unique responsable du Mal contemporain et de l’explosion des banlieues: le populisme islamophobe. Curseur unique du débat du second tour de l’élection présidentielle, nouvelle incarnation de la bête immonde, « l’islamophobie » des sociétés occidentales et le risque de retour du fascisme du Nord font oublier et excusent le fascisme bien plus menaçant, assassin et croissant venu du Sud et porté par l’islamisme. L’islamophobie congénitale de nos sociétés démocratiques pluralistes, pourtant les plus ouvertes au monde et les plus  tolérantes envers les minorités, sont en permanence dénoncées non pas uniquement chez nous par le MRAP, le CCIF ou autres « collectifs anti-islamophobie », mais au plus haut niveau onusien, européen et national, notamment par le super lobby islamiste mondial qu’est l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), « l’ONU des 57 pays musulmans » qui la composent, et qui exige dans ses sommets officiels que les pays occidentaux réduisent la liberté d’expression en matière d’islam et pénalisent l’islamophobie, habilement comparée à l’antisémitisme génocidaire de la seconde guerre mondiale, ceci dans la même logique d’inversion et de détournement de mémoire que nous avons étudiée supra.

On pourrait me rétorquer : « Mais l’idée de combattre la stigmatisation des musulmans est légitime » et n’empêche pas de condamner la judéophobie ». Depuis le terrible attentatanti-musulmans de Nouvelle Zélande (15 mars 2019), la chose paraît même évidente. Toutefois, outre le fait que critiquer l’islam n’a rien à voir avec le fait, condamnable, de stigmatiser les musulmans, il est bon de rappeler de quel bois antisémite se chauffent les membres fondateurs de l’OCI, à commencer par le Royaume d’Arabie saoudite, son leader, qui a répandu dans l’ensemble du musulman et jusque dans nos banlieues sa vision totalitaire, obscurantiste et intolérante de l’islam (salafisme-wahhabite). Ce pays, à la pointe des revendications de lutte contre l’islamophobie, interdit toute pratique de cultes non-musulmans sur son sol. L’école y est dès le jeune âge le principal foyer officiel de fanatisation envers les mécréants, païens, chrétiens, juifs, chiites et apostats. Ainsi, dès leur enfance, les élèves saoudiens apprennent que ces derniers sont des « singes et des porcs ». Le jihad est présenté comme un pilier de l’islam pour étendre la vraie foi. Les enfants du royaume apprennent à l’école que« la nation musulmane se caractérise par une particularité qui fait d’elle la meilleure nation qui ait été engendrée pour l’humanité. Cette [particularité] consiste dans l’exhortation au bien et l’interdiction du mal »[1] ; qu’il « est interdit de se lier d’amitié avec les infidèles, de les soutenir ou de les aider d’une quelconque façon»; que « le djihad pour la cause de D’ est la voie pour atteindre la victoire et la force dans ce monde­-ci, ainsi que le paradis, dans l’autre monde » ; « que D’, dans Sa miséricorde, a édicté diverses façons de préserver la religion. Entre autres : – Tuer les apostats et les hérétiques. – Le djihad pour la cause de D’ par l’âme et par les biens ». Les Juifs sont régulièrement diabolisés, déshumanisés et désignés comme cibles. Ainsi, ceux qui dénoncent la théorie de l’évolution qualifient Darwin de “juif”.
Un manuel de terminale déclare : “Les Juifs sont un groupe hétérogène et dispersé, et ils n’ont jamais connu la paix avec une seule nation à cause de leur propension à tromper, mentir et conspirer. Rien ne le prouve mieux que ce que les musulmans ont connu avec eux à Médine, d’où le Prophète (loué soit son nom) les a expulsés en recommandant qu’ils soient chassés de la péninsule Arabique. C’est aussi ce qui leur est arrivé dans des pays comme l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et d’autres.”Les Protocoles des sages de Sion figurent dans le manuel d’éducation religieuse sur “le hadith et la culture islamique”. Muhammad Al-Issa, le ministre de la Justice saoudien, a expliqué en février 2011 que les Protocoles étaient traités comme s’ils appartenaient à la culture islamique, un des rares livres non musulmans à être dans ce cas). Grâce au contrôle du pèlerinage de La Mecque et de Médine, le royaume saoudo-wahhabite dissémine partout dans le monde et jusque dans nos banlieues ses manuels d’éducation religieuse haineuse auprès des millions de musulmans. Ces manuels, disponibles sur le site du ministère de l’Enseignement saoudien, sont distribués gratuitement à de nombreuses écoles, mosquées et bibliothèques musulmanes de tous les pays, y compris européens. Mais nos professionnels de la lutte contre l’islamophobie interdisent de faire le moindre lien entre le terrorisme et la violence légale de la Sharià, donc de l’islam officiel dont l’Arabie contrôle tout de même les deux lieux saints (Haramaïn), qui ne sont pas Jérusalem-Al-Qods, mais La Mecque et Médine.

Substitution de Mémoire et nouvelle judéophobie antisioniste islamisée

Concernant le cas des Juifs de France et d’Occident, l’impunité dont bénéficient leurs nouveaux bourreaux islamo-exotiques n’est pas étrangère à la mutation de l’antisémitisme, qui reposait jadis sur le postulat que les Juifs, « peuple de métèques apatrides sans Etat », étaient la cause des malheurs du monde entier et qu’ils étaient hostiles à patrie, en une judéophobie rouge-verte prétendument « antiraciste » et néo-tiersmondiste exprimée au nom de la critique d’Israël et des victimes musulmanes palestiniennes. Le postulat de cette nouvelle judéophobie repose sur le syllogisme suivant : si l’Etat juif est la quintessence du Mal nationaliste-raciste, donc nazi-fasciste, et si la majorité écrasante des Juifs, notamment de France et d’Occident, sont solidaires de cet Etat, alors les Juifs sont non plus des victimes sans Etats mais des bourreaux-nazis des « vrais » nouveaux Juifs que sont les Palestiniens « sans Etats ». Et à travers eux et leur réislamisation radicale depuis les années 2000, l’ensemble des musulmans sont dépositaires du statut de victime absolue dont la religion musulmane, sans tâche, serait la plus persécutée et détestée. L’« islamophobie » aurait d’ailleurs été conçue par les Juifs de Médine au VII ème siècle après JC, lorsque les enfants d’Israël auraient « trahi » et « provoqué » le Prophète – ce que l’on apprend dans de nombreuses mosquées et dans la Tradition coranique, la Sira et les hadiths. Dans les temps modernes, elle aurait été relancée en Occident par les « Sionistes » ennemis jurés de l’islam et des musulmans qui « occupent » les territoires saints de Palestine.

Faisant écho à l’antisémitisme islamique et le complétant, la vulgate marxiste-révolutionnaire et néo-tiersmondiste, conçue pour délégitimer le fait national à des fins de révolution permanente et d’édification de sociétés sans classes et sans frontières, dépeint également également « l’Etat juif » comme la Nation ennemie par excellence. Une nation d’autant plus ennemie que la Gauche tiersmondiste qui instrumentalisait la figure victimaire des diasporas juives apatrides (« le Juif errant » universel) ne peut supporter que les Juifs modernes ayant tiré les leçons de la Shoah refusent que leur souffrance soit instrumentalisée par les ennemis de l’Etat et soient majoritairement solidaires d’Israël, l’Etat des Juifs qui démolit annule la caution juive de l’antinationalisme marxiste. Israël – et à travers lui les Juifs – est en effet devenu mécaniquement l’Etat nazi-fasciste, la nouvelle manifestation, par « l’Holocauste des Arabes » (Naqbah), de la perversité nationale, dont les Rouges rêvent de détruire toute frontière, à commencer par celles des démocraties occidentales, et que les Verts veulent éradiquer au nom de leur totalitarisme chariatique et califal.

En conséquence, l’Etat juif est devenu le pire des Etats, de sorte qu’il est devenu « le Juif des Etats », l’Etat paria, pire que tout autre, et dont l’opprobre rejaillit sur l’ensemble des juifs qui ne s’en désolidarisent pas violemment … Ce renversement de l’énoncé judéophobe explique les assimilations assassines entre Israël, les SS, le nazisme, la « nouvelle Shoah palestinienne » (Nakbah), thèmes obsessionnels des rouges-bruns-verts, et il rencontre un succès d’autant plus fort en milieu islamique qu’il modernise et cautionne au nom de l’antiracisme le vieil antisémitisme islamique.

Ainsi, lorsque l’intellectuel communiste portugais José Saramago déclarait, de retour de Palestine :  » Ramallah c’est Auschwitz  » ; lorsque José Bové affirmait que la campagne menée par le Gouvernement Sharon contre le terrorisme palestinien s’apparentait  » aux actes commis par les nazis  » pendant la seconde guerre mondiale, lorsque les adeptes de Trotski et de Marx soumettent continuellement Israël à la reductio ad Hitlerum, lorsque les Juifs eux-mêmes sont accusés d’être « racistes » et « fascistes » simplement parce qu’ils se sentent proches de l’Etat hébreux, nous avons bel et bien affaire à une forme pernicieuse de « détournement de Mémoire ». Celle-ci se manifeste depuis les années 2000 et la « seconde Intifada Al-Aqsa » par des attaques anti-juives croissantes, tantôt dans les quartiers ou les métros, tantôt par des attentats kamikazes anti-juifs plus idéologisés. Toutefois, les deux phénomènes, l’antisémitisme à la Merah-Koulibali ou l’antisémitisme à la Traoré-Fofana, participent d’un même phénomène planétaire de nouvelle judéophobie pro-palestinienne, anti-occidentale et islamique.

Cette judéophobie que l’on nous interdit de relier à l’islam et même à l’islamisme, est également véhiculée et enseignée dans la plupart des pays musulmans puissants, « amis de l’Occident », comme l’Arabie saoudite, le Pakistan, le Qatar, de même qu’au sein des institutions contrôlées par l’Autorité palestinienne et cofinancées par les Nations Unies et l’UNWRA. On y enseigne la haine envers les infidèles dans les mosquées les plus officielles, les lieux saints et les manuels scolaires. Même un pays jadis tolérant comme la Malaisie est aujourd’hui gagnée par cette nouvelle judéophobie planétaire qui fonctionne avec ou sans juifs d’ailleurs : le leader charismatique et artisan du décollage économique de ce pays, Mahathir Mohamad,avait dénoncé sans complexe devant les chefs d’Etat du monde entier, lors du sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (Putrajayal, 19 octobre 2003) « les Juifs qui déterminent le taux de change de notre monnaie et causent la ruine de notre économie »… Les chefs d’État occidentaux présents ne jugèrent pas opportun de s’en indigner publiquement[2]. Les Nations Unies ne s’offusquent pas non plus ni ne sanctionnent les menaces et des diatribes anti-occidentales ou judéophobes continuelles des responsables arabes, turcs, ou iranien. Tout se passe en effet comme si le nouveau « racisme tropical » était absout du seul fait qu’il avance, depuis la chute du Troisième Reich et la décolonisation, sous les bannières vertes et rouges des Opprimés du Tiers-Monde, innocents de droit et de nature. L’antisionisme radical formulé au nom des « victimes palestiniennes » et musulmanes a ainsi permis une banalisation sans précédent des théories conspirationnistes et des excès de langage à propos d’Israël, du judaïsme et des juifs en général.

La peur des émeutes ethno-urbaines et le casse-tête judicaire et policier

Concernant le volet policier et judiciaire de l’affaire Sarah Halimi, l’ancien policier et président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, Sammy Ghozlan, a souligné à juste titre que l’une des raisons pour lesquelles les policiers sont restés inertes 70 longues minutes pendant le martyr de Sarah Halimi au lieu d’intervenir alors qu’ils étaient en nombre largement suffisant sur les lieux, est que leurs supérieurs ont craint de déclencher des violences ou autre rixes urbaines et communautaire, en souvenir des impressionnantes émeutes de 2005 qui avaient été déclenchées à la fois par une altercation avec des jeunes délinquants en fuite et, ce qui est moins connu, la pénétration des forces de police dans un lieu de prière qui aurait mis le feu aux poudres. Le simple constat de M. Ghozlan est en soi terrifiant, et il en dit long sur l’échec de l’intégration et la situation sécuritaire de la France. Il est vrai que ce type de crime commis dans des cités et immeubles à forte concentration de population issues de l’immigration extra-européenne, où règle un communautarisme de plus en plus hostile aux autochtones blancs-européens, aux Juifs « sionistes » et aux forces de l’ordre, rien n’est plus difficile que de rompre la loi du silence communautaire qui y règle, et donc de recueillir dans de bonnes conditions des preuves de témoins assumant les conséquences de leurs propos, c’est-à-dire des représailles et un désaveu de leurs coreligionnaires ou entourage familial.

Cet esprit de corps clanico-religieux, communautaire et territorial explique toutefois pourquoi, à chaque attentat islamiste barbare au camion, au couteau ou à l’explosif, les parents, entourages et amis des criminels affirment souvent que ces derniers étaient « sympathiques », gentils, serviables, pourquoi les parents des bourreaux refusent souvent d’y croire, sachant que dans les cités circulent toujours, notamment depuis l’affaire Merah, des rumeurs de complots visant à nier purement et simplement les faits, et sachant que les milieux islamiques mettent souvent sur un même pied d’égalité la barbarie commise au nom de Alla hou Akbar et la « haine islamophobe » qui risquerait de grandir si l’on laissait s’exprimer ceux qui osent faire un lien entre violence et islam. Toujours est-il que cet élément n’explique pas ni n’excuse les graves disfonctionnements qui ont empêché 26 policiers dont les très compétents hommes de la BAC de sauver la vie d’une sexagénaire sans défense suppliciée durant 70 minutes et en direct sous les yeux des forces de sécurité de la BAC qui pouvaient entendre les cris atroces de la victime.

L’affaire Sarah Halimi concerne tous les citoyens français, elle est l’affaire de tous et non celle des seuls Juifs

Face à l’omerta néo-tribale des quartiers en voie d’islamisation radicale, face à la chape de plomb de la correction politique et de la tentation du déni de vérité et donc de justice, on ne peut certes que saluer les initiatives comme celles du comité de soutien Vérité et justice pour Sarah Halim par Richard Abitbol, Sammy Ghozlan (BNVCA), Michel Zerbib et Evelyne Gougenheim, ou d’autres actions émanant de représentants des communautés juives. Toutefois, tout patriote républicain, tout citoyen humaniste et responsable ne peut accepter que la réaction d’indignation face au déni de vérité et de justice inhérent à l’affaire Sarah Halimi ne soit endossée que par les coreligionnaires de la victime. Aucun Français ne peut accepter que l’on réduise ce type de barbarie islamiste et néo-tribale à une affaire judéo-musulmane dont les Juifs de France devraient se dépatouiller tout seuls et qui s’inscrirait dans la logique de l’importation du conflit israélo-palestinien. Cette résignation et cette réduction du drame social qui se joue ne doit surtout pas être « décitoyennisé » communautarisé, car cela laisserait penser que les Gaulois, les Asiatiques, les autres non-juifs non-musulmans ou même les musulmans pacifiques eux-mêmes ne seraient pas concernés. Rien ne serait plus injuste et lâche que de mettre dos-à-dos les « minorités visibles » de religion musulmane et le communautarisme juif, car cela reviendrait à cautionner le plan cher à l’extrême-gauche et aux islamistes de la « palestinisation »-déstabilisation de notre pays qui a tant besoin d’unité. Il convient de garder présent à l’esprit que le nouveau totalitarisme « rouge-brun-vert » qui fanatise de façon diffuse ou directe ceux qui tuent en criant « Alla hou Akbar » ne vise pas que les Juifs. Il ne se réduit pas à un phénomène terroriste-jihadiste parfaitement circonscrit et passager. Car le nouveau bréviaire de la haine exprimée au nom d’un Sud revanchard vise les deux mamelles indissociables de la nouvelle Bête immonde occidentale : les « Juifs sionistes », d’une part, et les « Croisés chrétiens », de l’autre. De ce fait, la frontière entre la barbarie judéophobe qui a tué les Halimi et le martyr, le 26 juillet 2016, du père Jacques Hamel, massacré en pleine messe matinale dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray par deux terroristes islamistes eux-mêmes issus des quartiers et abreuvés de violences du rap et de démonologie conspirationniste, est très qu’étroite. La seule différence est que Traoré n’a pas revendiqué le massacre de Sarah au nom de Daesh ou d’Al-Qaïda, à la différence de Yassin Salhi, qui a décapité son patron chrétien franco-espagnol Hervé Cornara, le 26 juin 2015 au nom du drapeau du Califat. Traoré,Mohamed Merah, tueur de militaires français d’origine maghrébine et de Juifs d’une école confessionnelle de Toulouse, Amedy Koulibaly, les frères Kouachi, co-auteurs des attentats de Charlie Hebdo, ainsi que l’imam de Ripoll, cerveau des attentats de Barcelone, lui-même reprise de justice ralliée à Daesh mais trafiquant de stupéfiants, ont des profils et des parcours d’apprentissage de la haine et de la violence très similaires. Il convient donc d’appréhender le phénomène inhérent au présent ouvrage dans sa globalité et à l’aune de la convergence croissante des phénomènes que sont la radicalisation islamiste, la judéophobie planétaire rouge-verte, et le terreau de la voyoucratie et des prisons.

En guise de conclusion

La justice française a refusé de retenir la circonstance aggravante d’antisémitisme pour qualifier le meurtre de Sarah Halimi. Une partie de la famille a porté plainte contre la police pour non-assistance à personne en danger. Certes, les policiers, présents lors de la tuerie du Bataclan comme dans l’immeuble de Sarah Halimi la nuit du crime, sont restés trop longtemps inertes parce qu’ils n’ont pas reçu les ordres pour déclencher une action violente. Les responsables sont en premier lieu leurs supérieurs. Toutefois, force est de constater qu’au déni de justice et de vérité déplorés plus haut s’ajoute un incompréhensible dysfonctionnement des institutions sécuritaires, car chacun sait qu’après les attentats terroristes du 13 novembre 2016, les autorités politiques françaises avaient décidé que les forces de l’ordre sur place devaient désormais intervenir sans attendre des forces spéciales. Par exemple, le 20 avril 2017, quant Karim Cheurfi, armé d’une Kalachnikov, a tiré sur un fourgon de police sur les Champs Élysées puis tué le conducteur, Xavier Jugelé, et blessé deux autres policiers, les forces de l’ordre ont immédiatement fait feu sur l’assaillant sans attendre le moindre renfort et sans s’interroger sur la nature éventuellement terroriste du meurtrier, comme on l’a vu dans le cas du tueur de Sarah Halimi. Il est vrai que Sarah n’a pas eu la « chance » de se trouver à ce moment-là ou de résider dans les environs des Champs Élysées, là où nos décideurs politiques ne peuvent pas tolérer ce qui se passe dans de nombreux quartiers chauds où les touristes et les Vip ne s’aventurent plus. Sarah Halimi était l’une des dernières juives de son quartier et de son immeuble. D’autres après elle ont compris la leçon et songent déjà à quitter soit leur quartier soit carrément la France…


[1] Commentaire du Coran en classe de 5ème dans le Royaume saoudien, 1998, p.94.

[2] L’ex-Premier ministre Mahatir, artisan de la réislamisation du pays et promoteur de la «troisième voie islamo-asiatique » a tenu ces propos lors du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique, à Kuala-Lumpur, le 19 octobre 2003. Voir aussi le discours de Mahathir, in Mathias Küntzel, ibid, p 208.

Source www.atlantico.fr

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