L’Autorité israélienne des antiquités organise une grande exposition qui comptera notamment une pierre de trois tonnes du mur Occidental et 18 autres manuscrits de la mer Morte.
Deux manuscrits de la mer Morte seront présentés pour la première fois lors d’une exposition sans précédent de l’Autorité israélienne des antiquités à Denver, dans le Colorado.
Les deux rouleaux seront présentés accompagnés d’une pierre de trois tonnes du mur Occidental, de quelque 600 artefacts qui datent de la période biblique à la période de Bar Kochba et de 18 autres manuscrits de la mer Morte. L’exposition durera six mois et ouvrira vendredi.
Le premier rouleau, désigné « Rouleau 4Q274 Tahorot (Puretés) A », traite des règles de la pureté rituelle. Il a été écrit à la fin du 1er siècle avant notre ère, dans un hébreu qui date de l’époque du Second Temple.
Selon un communiqué de presse de l’IAA sur l’exposition, le manuscrit préfigure les écrits rabbiniques ultérieurs et stipule que « les individus rituellement impurs doivent être isolés non seulement de ceux qui sont rituellement purs, mais aussi de ceux qui ont une forme différente d’impureté ». La notion de pureté et d’impureté est confirmée par les artefacts archéologiques de l’époque, y compris la proéminence des réceptacles en pierre, qui ne peuvent pas devenir impurs.
Le deuxième « nouveau » manuscrit est Scroll 4Q418, « Musar leMevin » (Instruction pour ceux qui comprennent), il s’agit de la littérature de la sagesse et a également été écrit à la fin du 1er siècle avant notre ère. Selon l’IAA, le manuscrit est similaire au livre biblique des Proverbes, mais contient aussi des messages apocalyptiques.
Il est écrit sous la forme d’un sage instruisant un disciple selon la parole de Dieu sur comment devenir juste et éviter le mal, dans la vie quotidienne, le mariage et le travail.
« Une caractéristique inhabituelle est la répétition constante de l’expression hébraïque raz nihyeh, un terme dont la signification est encore un sujet de débat scientifique », affirme le communiqué de l’IAA. « Certains érudits le traduisent comme « le secret de l’existence », mais cela peut aussi signifier « le mystère qui approche ».