Les vétérans de la prestigieuse unité de renseignement militaire israélienne sont recrutés par les entreprises de cybersurveillance les plus performantes du pays. Un quart des salariés du groupe NSO, à l’origine du scandale Pegasus, viennent de ses rangs.
Sélectionnés dès la fin du lycée, les petits génies de l’informatique, intégrés dans ses rangs, ont un avenir tout tracé dans le high-tech (15 % du PIB israélien).
Quand ils ne décrochent pas la présidence d’Israël, comme Isaac Herzog, ou, plus modestement, en France, la direction de la rédaction de « Libération » : le journaliste Dov Alfon, ancien du quotidien israélien de gauche « Haaretz », a même écrit un roman sobrement baptisé « Unité 8200 » (Liana Levi, 2016).
Ses 5 000 à 7 500 officiers et soldats travaillent partout sur le territoire, au centre Urim dans le désert du Néguev, l’une des plus grandes bases d’écoutes mondiales, ou au quartier général de Glilot Junction, près de Ramat Hasharon, où la crème des start-up a ses buildings.
Parmi elles, le groupe NSO, le top du top de la cybersécurité, accusé d’avoir vendu son logiciel espion Pegasus à des régimes autoritaires et dont un quart des 800 employés proviennent de l’Unité 8200.