Le blogueur Abu Ali, qui suit ce qui se passe dans la bande de Gaza, rapporte que les internautes ne sont pas impressionnés par les déclarations belliqueuses des hauts responsables de l’organisation terroriste Hamas, décrivant la situation difficile. Ils exigent la libération des personnes enlevées de captivité afin de mettre un terme à la guerre.
JDN – Illustration : la Knesset illuminée en rouge, en l’honneur de l’anniversaire de Kfir Bibas, ce rouquin, qui a un an ces jours-ci, quelque part à Gaza
Le blogueur Abu Ali, qui publie des rapports intéressants sur ce qui se passe dans le monde arabe en général et dans la bande de Gaza en particulier, rapporte que face aux déclarations belliqueuses des hauts responsables du Hamas et des Arabes sur le sur les écrans d’Al Jazeera et malgré les vantardises sur la « fermeté des Gazaouis », les Gazaouis surfent sur les réseaux. Les groupes sociaux décrivent une situation insupportablement difficile dans la bande de Gaza et se prononcent contre le Hamas.
Il a donné plusieurs exemples de la veille sur les réseaux sociaux :
1. Je ne peux plus supporter la situation à Gaza. Il n’est pas possible que nous soyons otages à cause du Hamas. Qu’ils libèrent les personnes enlevées par les Israéliens, qu’ils quittent Gaza et qu’ils nous laissent tranquilles… notre patience est à bout.
2. Gaza en train de mourir… mettez fin à cette guerre, vous qui nous avez entraînés dans un déluge sans bateau, qui avez parié sur notre sort pour hisser le drapeau de vos victoires imaginaires sur une montagne des crânes de nos enfants et de nos femmes et, sur les montagnes, les ruines de nos maisons dont la construction nous a pris la moitié de notre vie.
3. Le fils de chien qui a soigné sa barbe avec un laser nous lance des slogans et parle de victoires depuis l’hôtel au Qatar, sait-il que la nourriture et les boissons dans le nord de la bande de Gaza commencent à manquer ? Sait-il que les jerrycans d’eau que nous passons au moins trois heures par jour à remplir commencent à s’user et qu’il n’y a rien pour les remplacer ? Sait-il que nous mourrons de soif s’ils s’usent à force de les traîner par terre parce que nos mains sont fatiguées à force de les porter ?
Savent-ils que nous passons trois heures par jour à chercher du bois de chauffage et que le bois de chauffage que nous collectons dans les maisons bombardées s’épuise parce que le feu le ronge comme il ronge notre cœur et comme les avions rongent nos maisons ?
4. Musa Abu Marzouk se vante d’avoir déterminé la quantité de médicaments dans l’accord et d’avoir déterminé qui sera le médiateur dans les négociations sur l’aspirine et le paracétamol… Je ne comprends vraiment pas de quoi être fier. pouvez-vous m’expliquer ? Nous étions censés parler de la Palestine mais nous avons affaire à de l’aspirine et du paracétamol… Musa Abu Marzouk, vous négociez sur le paracétamol le jour même où l’armée israélienne encercle l’hôpital Nasser à Khan Yunis, qui est le le plus grand hôpital de la bande de Gaza qui fonctionne encore, et tente de le vider de ses résidents, comme il le fera dans les jours qui suivent. C’est ce que l’armée israélienne a fait aux autres hôpitaux de la bande de Gaza.
Pourquoi, Ya Abu Marzouk, acceptez-vous qu’on vide l’hôpital de tout le monde, en échange de quelques boîtes de paracétamol ? Il s’agit d’une négociation honteuse, Ya Abu Marzouk !