La ville est devenue une adresse stratégique pour les missionnaires car elle abrite la plus forte concentration de réfugiés ukrainiens ayant fui leur pays après avoir tout perdu
Depuis l’invasion de l’Ukraine par les russes, Kiryat Yam est devenue l’une des plus importantes villes d’accueil pour les réfugiés dans le pays. Conséquemment, la ville est devenue la cible des missionnaires qui y concentrent l’essentiel de leurs efforts et y appliquent leur méthode sournoise : exploiter sans relâche la détresse physique et psychologique des personnes crédules afin de les déstabiliser et de les pousser à se convertir au christianisme. À Kiryat Yam, leur quartier général est basé dans une église locale se faisant appeler « Ohalé Ra’hamim », nom trompeur qui peut aisément induire les Juifs égarés en erreur.
Conformément au protocole d’action prévu dans toutes les autres villes accueillant des nouveaux immigrants, Yad Lea’him s’est empressé d’entrer dans le vif du sujet, d’avertir les réfugiés du danger missionnaire et de leur proposer une alternative pour les aider à s’intégrer en leur évitant de se retrouver dépendants d’associations douteuses et dangereuses.
A ce jour, Yad Lea’him est en contact permanent avec 94 familles. Les hommes de l’organisme effectuent des visites à domicile, leur distribuent régulièrement des paniers alimentaires et organisent des activités à thème juif pour les aider à approfondir leur identité juive. Des militants russophones de la branche de Haïfa de Yad Lea’him ont été recrutés en renfort et ces jours-ci, ils préparent avec eux l’année scolaire à venir.
Dans le même temps, sur le conseil du rav Moshe Oyerchman, l’émissaire Habad de la ville, le rav Dan Zaltopolsky, Juif russophone, a emménagé dans la ville afin de s’occuper des importantes activités mises en place pour les immigrants et de s’assurer qu’ils ne tombent pas dans les filets de la mission.
Cette semaine, lors d’un événement destiné à célébrer la création d’une communauté et d’une synagogue spécialement conçue pour les réfugiés ukrainiens, une journée spéciale de formation a été organisée pour les réfugiés et leurs enfants, la première d’une série d’activités et d’événements estivaux prévus à leur intention.
40 parents se sont rendus à la synagogue Shaare Moshe qui a ouvert ses portes à cet effet. Les participants ont écouté avec beaucoup d’attention l’intervention du rav Zaltopolsky sur la vie juive en Terre sainte et sa signification ainsi que sur l’importance de l’éducation juive. Ils ont ensuite assisté à un magnifique concert et le directeur de l’école ‘Or Avner’ de la ville leur a présenté son établissement, leur suggérant d’y inscrire leurs enfants. De nombreux parents ont été ravis de découvrir que l’école dans laquelle leurs enfants étudiaient en Ukraine faisait partie du même groupe que ‘Or Avner’ qui œuvre dans la ville où ils font leurs premiers pas en Israël.
Pendant ce temps, dans une autre pièce de la synagogue, une trentaine d’enfants participaient à un atelier créatif où ils ont appris à se connaître et ont construit ensemble des boitiers de mezoua en bois d’olivier, appréciant le début d’une nouvelle amitié.
Les responsables de l’organisme remercient chaleureusement l’aide importante et significative fournie par rabbi Shimon Shisha de la communauté hassidique de Satmar qui est à la tête des efforts entrepris par le comité pour sauver la communauté juive ukrainienne. Le porte-parole a transmis : « Malgré l’épée de Damoclès qui pesait sur la vie juive en Ukraine, nous aidons aujourd’hui ces Juifs à trouver leur place, à construire un nouveau cadre juif et nous les protégeons des griffes de la mission, que D’ nous en préserve. Nous continuerons à nous méfier des missionnaires qui sont des traqueurs d’âme et à aider et accompagner les réfugiés de toutes les manières possibles ».
Légende des photos : (crédit photo Yad Lea’him)
- Les réfugiés devenus nouveaux immigrants captivés par la conférence du rav Zaltopolsky cette semaine à Kiryat Yam
- Nouvel horizon. Un nouvel immigrant heureux avec un bon d’achat à la main, cadeau de Yad Lea’him (photo à la Une)
- Les enfants des réfugiés ukrainiens participent à un atelier créatif de fabrication de boitiers de mezouza en bois d’olivier