Des paramédics exécutés ? Tsahal révèle la vérité sur l’incident de Rafia’h

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Sur fond d’accusations graves de violences contre des équipes médicales, Tsahal s’apprête à présenter les conclusions de l’enquête sur l’incident grave du 23 mars, au cours duquel 14 Palestiniens ont été tués dans un convoi d’ambulances circulant sur l’axe reliant Tel Sultan à Rafia’h. L’enquête, obtenue par Maariv, révèle de nouvelles informations sur les circonstances de cet événement, qui a suscité de vives accusations internationales contre Israël.

JDN

Selon l’enquête, une unité de la brigade Golani, opérant à Tel Sultan, avait tendu une embuscade sur l’axe reliant Rafia’h au quartier, juste après la reprise des combats.
Vers 4h30 du matin, un véhicule de la police du Hamas est arrivé sur place ; les soldats ont ouvert le feu, éliminé un terroriste et arrêté deux autres.

Tsahal souligne que les soldats sont restés en embuscade, en alerte, après ce premier incident. Durant cette période, d’autres ambulances sont passées – mais, selon leurs témoignages, les soldats ne leur ont pas tiré dessus. Un fait que l’armée considère comme une preuve de l’absence d’intention de viser des équipes médicales.

L’événement principal a eu lieu environ une heure et demie plus tard, vers 6h00, lorsqu’un convoi d’ambulances s’est arrêté à proximité du véhicule de police du Hamas déjà ciblé.
Un groupe de personnes est descendu des ambulances, et les soldats ont supposé qu’il s’agissait de combattants du Hamas se préparant à une attaque, ce qui a conduit à l’ouverture du feu depuis les positions camouflées.

Contrairement aux affirmations diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias palestiniens, selon lesquelles toutes les victimes étaient des membres du Croissant-Rouge palestinien, l’enquête révèle que 6 des 14 morts étaient identifiés comme membres du Hamas. Cependant, Tsahal ne peut pas confirmer si les occupants des ambulances étaient armés.

Les vidéos de l’incident, qui seront présentées dans le cadre de l’enquête, montrent que les soldats n’ont pas effectué d’assaut ni de “coup de grâce”, contrairement aux accusations.
Les tirs ont été réalisés depuis des positions éloignées de la route.

Une contradiction : « Les ambulances étaient bien identifiées »

Un point clé de l’enquête concerne le marquage des ambulances. Les soldats affirment que les ambulances roulaient sans feux ni signes distinctifs. Cependant, les enregistrements vidéo prouvent le contraire : les ambulances étaient éclairées et clairement identifiées comme véhicules médicaux.

Un haut responsable de Tsahal a confié à Maariv : « Il existe un écart entre la perception des soldats sur le terrain et la réalité captée par les caméras. En raison de la fatigue, des conditions de lumière et du stress opérationnel, les soldats ont interprété la scène comme une menace immédiate. Mais rétrospectivement, il est clair qu’il s’agit d’une erreur d’identification tragique. »

Selon le rapport, le commandant adjoint a rassemblé les corps et les a recouverts de filets et de sable, conformément au protocole en zone ennemie.
À ce stade, selon la procédure, il faut contacter une force de l’ONU.
Mais aucune n’était présente sur le terrain, et en raison des opérations en cours, la notification à l’ONU n’a été envoyée que plusieurs jours plus tard.

« Il n’y a pas eu de “fosse commune” ni d’“exécution” », insiste un haut responsable militaire.
« Il s’agissait d’une procédure standard de traitement des corps en territoire ennemi, effectuée selon les ordres. Les corps ont été photographiés et documentés avant d’être recouverts. »

Les familles des victimes réclament une enquête internationale

Les familles des personnes tuées et le Croissant-Rouge palestinien rejettent les conclusions de l’enquête avant même leur publication officielle.

Dans une déclaration publiée hier, les autorités palestiniennes exigent : « Une enquête internationale indépendante sur ce crime de guerre commis contre des équipes médicales protégées par le droit international. »

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