Le phénomène prend de l’ampleur : de plus en plus de kibboutzim ont été bloqués par des militants de droite qui ont empêché leurs membres de quitter leur agglomération pour se rendre, entre autres, aux manifestations, histoire de leur montrer combien c’est agréable d’être bloqué par autrui quand on veut sortir de chez soi…
JDN – Elhanan Tolédano
Le phénomène prend de l’ampleur : la réaction des militants de droite à la « Journée de la perturbation » organisée par les militants de gauche cette semaine, une réponse sous forme de blocage des entrées et sorties des kibboutzim qui s’identifient à la gauche, se poursuit aujourd’hui (jeudi). Des militants de droite ont bloqué les entrées et les sorties des kibboutz Dafna, Shafiim et Yacom ce soir pendant environ deux heures. La police s’est précipitée dans les différents centres et a déplacé les militants sur les côtés.
Les militants sont arrivés en groupe relativement restreint, avec des véhicules et des drapeaux et pancartes du Likud en faveur d’une réforme juridique, mais cela leur a suffi pour bloquer des centaines de bâtiments de kibboutz qui tentaient de sortir et d’entrer par la seule voie d’accès située à chaque entrée de kibboutz. Comme mentionné, la police est arrivée sur les lieux et s’est empressée de déplacer les manifestants sur les côtés de la route, afin qu’ils ne bloquent pas la route, ce qui a exaspéré les militants qui ont affirmé qu’il s’agissait d’une « application sélective » alors qu’au début seulement de cette semaine, le médiateur a déclaré que dans chaque manifestation, il y avait aussi des barrages routiers et c’était légitime.
Les blocages des kibboutzim aujourd’hui sont intervenus après qu’un certain nombre d’autres kibboutzim du nord du pays identifiés avec le côté gauche de la carte politique ont été bloqués au cours des deux derniers jours, les militants de droite affirmant qu’il s’agit d’une réponse à la « Journée de perturbation » susmentionnée lorsque les mêmes kibboutzim, selon eux, arrivent et bloquent leurs routes dans leurs villes. « Ce n’est que le début, ils vont apprendre que nous aussi, nous savons perturber », selon des militants de droite.
Dans une conversation avec ‘JDN News’, ils ont révélé qu’ils avaient l’intention d’intervenir, alors que « nous bloquerons les routes à l’entrée des kibboutzim – pendant qu’ils essaient de partir avec leurs véhicules et bus pour des manifestations dans les grandes villes ». Jusqu’à maintenant, cela leur a été commode, de se rendre dans une ville où ils ne vivent pas, de bloquer pendant quelques heures et de montrer que les habitants de cette ville s’opposent à la réforme, puis de retourner chez eux dans les kibboutzim blancs et privilégiés. Les militants de droite ont même proposé de bloquer, entre autres, le quartier de Ramat Aviv III dans la ville de Tel-Aviv.