Des chars israéliens à quelques mètres du Litani

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Selon un rapport dramatique publié ce matin dans le journal libanais Al-Akhbar, des chars de Tsahal ont été aperçus près de Deir Mimas, un village situé à proximité du fleuve Litani. Il est également signalé que des tirs d’artillerie ont été effectués près de la forteresse de Beaufort. Selon le rapport : « Plusieurs chars et véhicules blindés Merkava ont été repérés dans les champs d’oliviers à l’ouest de Deir Mimas, tandis que des bombardements d’artillerie s’intensifiaient sur les pentes orientales du château de Beaufort. »

Doron Kadosh a rapporté sur Galei Tzahal que « des forces blindées de la brigade Golani ont été aperçues près de Deir Mimas. Selon le rapport, elles se trouvent à seulement quelques centaines de mètres du Litani et à environ 1,5 km de la forteresse de Beaufort. » Il a été indiqué que les forces progressent en direction de la ville de Naqoura.

Contexte historique et stratégique

Près de Deir Mimas se trouve le pont Khardaleh, qui traverse le fleuve Litani et relie le district de Nabatieh et la région de Marj Ayoun. Ce pont a une importance historique : le 15 mai 1948, à la fin du mandat britannique en Palestine, il a été détruit par la compagnie B du 3e bataillon de la brigade Yiftah, sous le commandement d’Itamar Arbel, pour ralentir l’arrivée d’un convoi militaire arabe censé participer à une invasion du nord de la Galilée depuis le Liban. Reconstruit en 1972, il a été endommagé lors des bombardements israéliens en 2006 et rouvert en 2007.

La forteresse de Beaufort, un site symbolique

La forteresse de Beaufort est un lieu hautement symbolique en raison des combats sanglants qui s’y sont déroulés au fil des années entre Israël et des forces terroristes sur le sol libanais. Pendant la première guerre du Liban, le commandant de l’unité d’élite de la brigade Golani, le major Goni Hernik, a été tué au combat avec cinq de ses soldats. Après la prise de la forteresse, le Premier ministre de l’époque, Mena’hem Begin, s’est rendu sur place. Lors de cette visite, il a posé une question restée célèbre : « Avaient-ils des mitrailleuses ? », en référence aux terroristes qui occupaient le site.

Un site stratégique pendant l’occupation

Le poste de Beaufort, établi dans la zone de sécurité en 1986, était l’un des points les plus dangereux pendant la période des combats jusqu’au retrait israélien du Liban en 2000. Ce poste permettait de contrôler la crête d’Ali Taher, où étaient situés plusieurs autres positions occupées par Tsahal et l’Armée du Liban Sud (ALS). La zone entre la crête et la ville de Nabatieh a été un théâtre majeur de confrontations militaires au fil des années.

Les mouvements actuels de Tsahal, rapportés dans le cadre de cette intensification des tensions, mettent en évidence l’importance stratégique persistante de cette région.

JForum.fr

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