La présence de téléphones portables à l’intérieur des prisons israéliennes est un phénomène qui a toujours interpellé les services pénitentiaires. Comment les détenus sécuritaires arabes peuvent-ils se les procurer alors que la fouille est drastique à l’entrée ? Il semble que le député Basel Ghattas du Parti Balad, qui fait partie de la Liste arabe unifiée, pourra « aider » les enquêteurs.
Ce dernier rendait visite hier à Walid Daka dans sa prison de Ketsiot. Daka a été condamné à la prison à vie pour l’enlèvement et l’assassinat du soldat Moché Tamam en 1984. Immédiatement après le départ du député, une fouille est pratiquée dans la cellule du détenu et dans une autre également visitée par l’élu.
Pas moins de 12 téléphones portables sont découverts ainsi que des lettres renfermant des messages codés. La police a cueilli le député alors qu’il quittait la prison. Il bénéficie d’un droit de visite permanent auprès des détenus et sa qualité de député lui évite la fouille imposée à tous les visiteurs.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré dimanche soir que Ghattas devrait être suspendu de ses fonctions en tant que législateur si les soupçons se révélaient exacts. « Si les soupçons qui pèsent contre le député Ghattas se révèlent exacts, alors nous parlerons d’une infraction grave à la sécurité des citoyens israéliens », a-t-il indiqué.
Cette affaire intervient quelques mois seulement après que les députés du même parti (Balad), Djamal Zahalka et Hanin Zoabi, ont été impliqués et interrogés par la police dans le cadre d’une enquête pour fraude, blanchiment d’argent et utilisation illégale de fonds.
Source http://coolamnews.com/un-depute-arabe-israelien-pris-la-main-dans-le-sac-par-la-police/