Un grand scandale frappe actuellement le groupe arabe unifié de la Knesset, laissant entendre qu’il ne s’agit pas moins que d’un cheval de Troyes dans l’enceinte de la vie politique du pays : le député Bassel Ghattas a été trouvé procurant douze téléphones cellulaires à des terroristes détenus dans la prison israélienne de Ktsioth. Sa conduite a été filmée, et, semble-t-il, l’accusation est sans appel possible.
Ghattas a alors été convoqué par la police qui l’a interrogé à plusieurs reprises.
De son côté, le ministre Zeev Elkin, du Likoud, a mis en œuvre une action afin d’obtenir l’éviction de Ghattas, invoquant la loi votée au cours de l’été permettant d’exclure un député se livrant à des incitations à la haine et à la violence ou soutenant la lutte armée contre l’Etat d’Israël.
Vu l’ampleur du scandale, la commission parlementaire des Lois a voté à l’unanimité, à la demande du conseiller juridique du gouvernement Avi’haï Mendelblitt, la levée de l’immunité parlementaire de Bassel Ghattas afin que la police puisse ouvrir une enquête pénale contre lui.
Cette décision doit encore être entérinée par la Knesset en séance plénière mais Ghattas n’a pas attendu et a déjà annoncé au président de la Knesset Youli Edelstein qu’il ne s’opposerait pas à cette mesure. Mais il a bien entendu prétendu une nouvelle fois que le débat le concernant était ‘politique et non factuel’.
Par le passé, Ghattas avait exprimé publiquement sur une chaine télévisée (Hala TV, Panet website) en faveur de familles de terroristes.