Autour de la table de Chabbath n°419 Vaéra
Paroles étudiées le’ilouy nichmath Mikhaël ben Yossef (Frank Joffo) tihié nichmato tsroura betsror ha’haim !
Notre paracha commence par le récit des plaies d’Égypte. On le sait, pour faire sortir le Clall Israël de l’impureté égyptienne, il a fallu employer la manière forte. Les deux émissaires que D’ choisira pour prévenir Pharaon de l’éminence des plaies seront Moché et Aharon, son frère. Il est intéressant de noter que Moché refusa au début (lors de la révélation du buisson ardent) cette très honorable fonction en évoquant qu’il avait une difficulté à parler (pour tous ceux qui n’ont pas vu le film mémorable avec Charlton Heston, je leur fais un petit rappel… Lorsque Moché était encore petit, Pharaon le mettra à l’épreuve à savoir s’il avait des envies de prendre la place du roi. Il mettra devant le petit Moché la couronne royale et des braises… L’ange dirigea la main de l’enfant Moché vers les braises qu’il mettra dans sa bouche et non vers la couronne royale. Grâce à cela il aura la vie sauve, mais depuis il ne pouvait plus bien articuler…). Il ne pouvait donc pas être l’homme de la situation. Hachem lui répondra : « Qui place la parole chez l’homme ? C’est Moi qui crée l’homme muet ou aveugle. C’est également Moi qui crée l’homme intègre avec toutes ses capacités. A plus forte raison Je peux te guérir« .
Seulement le Midrach explique la raison pour laquelle D’ ne guérit pas Moché Rabénou : c’était afin de faire grandir le miracle auprès de Pharaon. Voir un homme qui a des difficultés à parler (en dehors du palais). Pourtant lorsqu’il s’adresse à Pharaon, lui expliquant qu’il vient pour délivrer le peuple juif, prodigieusement il parle d’une manière des plus limpides, claire et à haute voix, afin de montrer la grandeur de la mission de Moché et du Saint Créateur (Midrach 4- 10,12).
Le commentateur « Ran » explique d’une autre manière pourquoi Hachem n’a pas guéri Moché Rabénou. D’ voulait prouver au peuple juif des générations à venir que ce n’est pas la force de persuasion d’un homme à grand charisme, et belles paroles qui a créé cette révolution de la sortie d’Égypte (à l’image d’un « Ben Hur », version hollywoodienne… De plus, il semble bien que dans le film ‘les 10 commandements’ Charlton Eston ne bégayait pas ! C’est la preuve (inverse) par A plus B que lehavdil le message de la Tora ne cherche pas à faire dans le beau et l’artistique. La Tora touche le sens profond des choses et des événements). Moché Rabénou ne ressemble donc en rien aux beaux prédicateurs et révolutionnaires qu’a pu connaître l’histoire universelle. C’est uniquement la véracité de la Tora qui a amené le peuple hébreu à adhérer à son message éternel.
La première des plaies qu’a connue l’Égypte sera celle du sang. Pour faire accepter à Pharaon l’inévitable, la sortie des enfants d’Israël, Hachem enverra cette plaie. D’ dira à Moché et à Aharon de frapper le Nil afin qu’il se transforme en cette matière. Aharon prendra le bâton de Moché, frappera le majestueux fleuve qui, d’un coup, prendra la couleur rouge et l’odeur nauséabonde. Toute la prospérité du pays se tarira : il n’y avait plus d’eau potable, ni pour étancher la soif des hommes, ni pour abreuver les bêtes. Les versets indiquent aussi que tous les ruisseaux et rigoles provenant du Nil se transformeront en sang.
Le Midrach explique la raison pour laquelle les 10 plaies commencent par celle-ci. D’ frappe le Nil (en premier) car il s’agit de la grande idole d’Égypte (à l’époque, les populations arriérées le servaient, comme de nos jours le culte du IPhone et Smart…). Par cette plaie, Hachem montrera à tous qu’Il est Le véritable dirigeant du monde. Rachi rapporte un autre Midrach dans lequel est enseigné que non seulement les rivières se transformèrent en sang ainsi que les eaux stockées dans les maisons. L’eau des cruches, des piscines municipales et privées connurent le même sort, à savoir, se changer en liquide rouge dégoûtant et visqueux (même si cette eau ne provenait pas directement du Nil). Le Midrach explique que D’ S’est comporté mesure pour mesure. En effet, les femmes juives qui devaient se rendre au Mikvé (pour se purifier) en était banni par leurs maîtres égyptiens. Mesure pour mesure les égyptiens ne profiteront pas de l’eau durant une semaine (le temps de la plaie). Les égyptiens ne pouvaient ni boire de l’eau fraîche ni de jouir de leur piscine.
Il est intéressant de noter que lors de cette plaie les Bené Israël se sont enrichis. En effet, tout égyptien qui voulait boire n’avait qu’une seule possibilité : acheter l’eau des esclaves hébreux. Plus encore, le Midrach relève que si un esclave hébreu voulait donner gratuitement de son eau à son copain Ramsès, la boisson se transformait inéluctablement en sang, Il fallait payer pour boire. Et comme je sais que mon feuillet est envoyé un peu partout, il se peut qu’un de mes lecteurs libéral (il parait que cela existe encore après le 7 octobre dernier ?!) se dise : « Encore une fois où les fils de Jacob s’en sortent au détriment des gentils ! »
Je leur répondrais avec beaucoup de savoir vivre, par un savant calcul. Toutefois, il semble que cette question a été posée très sérieusement par un délégué égyptien à l’ONU à New York pour réclamer des indemnités à la communauté juive. Je ne sais pas si le délégué israélien de l’époque a répondu mais je propose de savoir combien de temps les égyptiens ont oppressé le peuple juif par des travaux obligatoires non-rémunérés ? Au moins 120 ans (l’exil en Égypte a durée 210 ans. Seulement la servitude ne commencera qu’après la mort de tous les enfants de notre saint Patriarche Jacob, soit près de 100 ans après leur arrivée en terre égyptienne). Donc considérons que le salaire moyen d’une famille est de 3000 € mois. Si la banque Nationale du Caire-City payait l’addition salée de tout l’impayé, cela reviendrait à : 120 (ans) fois 12 (mois) fois 600 000 (il y avait à la sortie d’Egypte 600000 hommes âgés entre 20 et 60 ans) fois 3000 (Euros) qui représente 2 592 000 000 000€ sans compter les 120 années au taux de 3%. Prière de ne pas ouvrir sa calculette jusqu’à la sortie du Chabbath, avec 3 étoiles, pour vérifier que je ne me suis pas trompé…). Donc dans toute cette histoire, d’après vous : qui est le gentil ou le méchant ?
Et dans la même verve, à savoir qui sont les pourchassés et les prédateurs, le monde entier a vu en direct à la télévision, cet homme politique turc, il y a trois semaines intervenir à l’assemblée Nationale Turque fustigeant l’intervention israélienne à Gaza et finir son allocution dans sa grande arrogance par : « Que D’ frappe le peuple J… » Et à peine avait-il prononcé ces mots dignes des grands sorciers de l’époque biblique, il fut terrassé par une crise cardiaque puis il tomba par terre. Deux jours après il rendit son âme (au vrai Créateur qui aime le peuple J…) afin de continuer son séjour vers les enfers avec tous les détracteurs du peuple du Livre…
N’est-ce pas une autre preuve, si on en avait besoin, que Hachem aime son peuple et continuera à le protéger envers et contre tous; que ce soit contre les égyptiens de l’antiquité, contre les croisés, les nazis de l’Allemagne des années 40 et enfin le ‘Hamas , des iraniens et de tous leurs acolytes… Don’t worry/N’ai pas crainte…).
Le Daf de Guemara et Gaza…
Cette semaine notre Sippour véridique nous plongera dans l’atmosphère chaude de Gaza en décembre 2023.
Il s’agit d’un soldat israélien, dont je ne connais pas l’identité, qui apporte son témoignage (ses propos sont rapporté dans un feuillet hebdomadaire, « Tov la’assoth Bachem »).
« Lors d’une de nos interventions dans Gaza, j’étais avec mon groupe caché dans un bosquet. Nous étions tous allongés à plat ventre et ce, pendant 13 heures d’affilées ! Puis soudainement des tirs de mitrailleuses se déclenchèrent vers notre position en provenance de plusieurs endroits. Il s’agissait de 3 ou 4 groupes de terroristes (l’armée de Gaza) qui nous avaient repéré et nous prenaient au piège. Très vite, j’ai compris que la situation était sans issue. En effet, les groupes d’en face étaient beaucoup plus nombreux et ils tiraient une somme monumentale de balles dans notre direction (certainement que ces armes et ces cartouches sont payées, pour partie, par les européens, le Qatar, les iraniens et j’en passe. Il ne manque plus que le Vatican…). Les feux se rapprochaient rapidement et en peu de temps ils allaient nous prendre pour cible et nous cribler de balles. J’ai réfléchi un court instant sur ma vie. J’ai pensé à ma famille, ma femme et mes jeunes enfants que je n’ai pas beaucoup eu la chance de voir grandir. Puis d’un seul coup j’ai eu une voix intérieure qui s’est fait entendre, une voix qui sortait de mon cœur. J’ai fait alors cette courte prière : « Ribono chel ‘Olam, je suis Ton fils ! Je te promets que je prends sur moi d’étudier le Daf Hayomi (une page de Guemara) tous les jours sans interruption. Je fixe dorénavant une étude de Tora et ce, tous les jours. Je T’assure que cette fois je ne changerais pas de programme (ndlr : d’après son témoignage il s’agit d’un homme Chomer Chabbath qui travaille et s’occupe de sa famille et qui n’a pas beaucoup de temps en plus pour fixer un cours dans sa journée). Hachem, écoute-moi, sauve-moi et fais que je puisse revenir à ma maison indemne ». Ces paroles sortirent directement de mon cœur et me redonnèrent des forces. Je ressentais que Hachem était à mon écoute. J’ai demandé alors l’aide des forces aériennes. Après, j’ai dit à mon groupe de soldats de sortir de notre abri provisoire et de répliquer à l’attaque des terroristes. C’était dangereux, mais il n’y avait pas le choix sinon on allait finir criblés de balles. Nous sommes sortis au combat avec beaucoup de détermination et on a commencé à répliquer aux tirs. Nous étions dans un combat face à face. Des dizaines de balles sifflèrent autour de moi, mais je sentais en moi comme si j’étais protégé par une armure épaisse de tous les tirs meurtriers. C’était toutes les pages de Guemara (que j’avais l’intention d’étudier) qui me protégeaient. J’avais un rempart à ma droite et à ma gauche, toutes ces pages que j’avais pris sur moi d’étudier à mon retour à la maison. J’étais protégé, blindé par cette étude. Grâce au Ciel, à ce moment sont arrivés des hélicoptères de combats qui ont ouvert le feu sur les positions des terroristes d’une manière très précise. Les groupes se disloquèrent les uns après les autres. Le feu était tellement considérable qu’en quelques minutes les murailles épaisses des abris de l’ennemi avaient cédé. Nous nous sommes engouffrés dans un des immeubles de l’ennemi sans une seule égratignure. C’était le miracle le plus flagrant que j’ai pu vivre ce dernier mois à Gaza ». Fin du témoignage véritable.
Et comme mes lecteurs sont friands de ces histoires véritables mais aussi veulent connaître le pourquoi du comment : « Je fais une Mitsva et Hachem m’aide pour le reste ». Je vous propose cette simple explication.
Le monde a été créé par Hachem pour le bien des hommes. Comme l’écrit le rav Moché ‘Haïm Luzatto (Derekh Hachem, au début) : « Hachem est la racine du bien sur terre, et veut faire le bien aux hommes« . Donc Il veut le meilleur pour chacun d’entre nous, depuis le Chalom Baït, des bons enfants en passant par la santé et la parnassa. Seulement les fautes des hommes opèrent des obstructions dans les canaux de Berakha (bénédictions). C’est la raison des guerres, des difficultés en tout genre…
Lorsque l’homme se trouve acculé, au pied du mur, devant une montagne de problèmes (cela peut-être le terroriste en face de soi, bar minan, mais aussi un redressement très corsé etc… chacun suivant les cieux sous lesquels il vit), il a la possibilité de prendre sur lui de faire une Mitsva supplémentaire (comme l’étude de la Tora, une Tsedaka), cela créera une protection dans le ciel qui le sauvera du dommage. A cogiter.
Une grande bénédiction à tous les soldats à Gaza et dans le nord afin qu’ils reviennent dans leurs maisons en pleine santé et pour la paix en Israël.
Une grande Berakha aux Avrékhim et Ba’houré Yechiva afin qu’ils persévèrent dans leur étude de la Tora pour amener la protection aux soldats et à tout le peuple de Tsion et de la Gola
Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.
David Gold 972-55-677-87-47
Une bénédiction au très actif rav Eliahou Brakha pour toutes ses activités de Kirouv (rapprochement à la Tora) du public de jeunes israéliens et aussi francophones à Raanana au travers de son association « Modaoout ». Bravo !
Une berakha à ma ‘havrouta le rav Moshé Lévi chlita et à son épouse (Bené Brak) à l’occasion du mariage de leur fille, Mazal Tov !