Marc – JForum
Les démocrates américains aux Palestiniens : nous ne mènerons pas votre guerre »
Une offre palestinienne, visant à exploiter leur contentieux contre le président Donald Trump, dans le cadre de la campagne électorale de mi-mandat des démocrates américains a été rejetée, rapporte en exclusivité DEBKAfile. L’opération «Parti Démocrate» s’est lancée lors de séances secrètes menées par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abu Mazen), à son siège de Ramallah, avec une précision militaire. Ces sessions ont eu lieu au cours des dernières semaines, avant que Trump n’aboutisse à son dernier coup de semonce, le 14 septembre, en fermant les dernières allocations de 10 millions de dollars, consacrées à un programme d’amitié israélo-palestinienne. Il n’a laissé subsister que le rôle de promouvoir les relations entre Arabes israéliens et Juifs israéliens.
Pour l’opération de ciblage du Parti Démocrate, Abbas avait chargé des responsables palestiniens d’approcher individuellement tous les contacts qu’ils avaient développés avec les gros bonnets du Parti démocrate. Ils les ont contactés dotés d’une proposition visant à cibler les mauvais traitements infligés par Trump aux Palestiniens, lors de leurs campagnes électorales de mi-mandat. La liste de ces méfaits a été compilée par Husam Zomlot, chef du bureau de l’OLP à Washington, le ministre des Affaires étrangères, Riad al-Malaki, et le négociateur principal, Saeb Erekat.
Les experts palestiniens en relations publiques étaient optimistes : l’opinion publique américaine était certaine de se rallier aux Palestiniens après le traitement scandaleux infligé par Trump, ces cinq derniers mois, notamment la fermeture du consulat de l’OLP à Washington et l’annulation de l’allocation de 450 millions de dollars à l’UNWRA. Les émissaires de Trump, Jared Kushner et Jason Greenblatt, ont accusé l’agence de perpétuer le problème des réfugiés palestiniens et de lui permettre de faire exploser leur nombre par dix (fois plus) que la configuration originale.
Et, pire encore, les deux envoyés ont recommandé de mettre de côté la revendication palestinienne d’un Etat totalement indépendant et de leur offrir, à la place, un statut semi-indépendant dans le cadre de la confédération avec la Jordanie. Celle-là même ébauchée par Abbas dernièrement, comme constituant l’essentiel des propositions du plan de paix Trump.
Abbas et ses conseillers ne doutaient pas que les démocrates se saisiraient de ces affronts subis comme chair à canon pour nourrir leurs campagnes contre leurs rivaux républicains.
Les sources de DEBKAfile signalent que les lobbyistes palestiniens sont allés frapper directement au sommet, en appelant directement le dirigeant du Sénat, Jack Schumer, la chef de la minorité de maison, Nancy Pelosi, l’ancien candidat à la présidence Bernie Sanders, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren et d’autres personnalités influentes, telles que l’ancien président Bill Clinton et des associés du secrétaire John Kerry. Ils ont calculé que, même si le parti démocrate, en tant que tel, refusait de faire de leur cause un problème à évoquer dans le cadre de leur plate-forme centrale, au moins une ou deux personnalités de haut rang l’adopteraient.
Ils étaient sous le choc. Tous les candidats sont revenus vers eux avec la même réponse négative. Après mûre réflexion, le parti démocrate a conclu qu’il n’y avait pas de place pour la cause palestinienne dans ses campagnes électorales, car il ne s’agit pas d’une question importante pour l’électeur américain. Le parti ne combattra pas Trump et le parti républicain sur la question des Palestiniens, car ont-ils dit: “Ce n’est pas à nous de mener votre guerre”.
Les Palestiniens menacent de se tourner vers l’ONU, la Cour pénale internationale à La Haye ou les Européens, mais ils se rendent compte également qu’ils sont à court d’options pratiques pour combler le déficit d’aide des États-Unis et maintenir le grand méchant loup Trump loin de la porte à Ramallah.
Adaptation : Marc Brzustowski