Samuel Sandler a perdu son fils Jonathan et deux de ses petits-enfants, Arié et Gabriel, assassinés en 2012 par Mohammed Merah. Il est mort à l’âge de 77 ans.
Samuel Sandler, 77 ans, figure emblématique de la mémoire des victimes de Mohammed Merah, est mort vendredi 12 janvier, a annoncé sur X (ex-Twitter) le président du Consistoire central Elie Korchia.
« J’apprends avec une infinie tristesse le décès de mon ami Samuel Sandler, qui était un mensch (quelqu’un de bien, NDLR) et œuvrait inlassablement pour maintenir vivante la mémoire de son fils Jonathan et de ses petits-fils Arié et Gabriel, victimes du terrorisme islamiste », a affirmé Elie Korchia qui était également son avocat.
J’apprends avec une infinie tristesse le décès de mon ami Samuel Sandler,
qui était un Mensch et œuvrait inlassablement pour maintenir vivante la mémoire de son fils Jonathan et de ses petits-fils Arié et Gabriel, victimes du terrorisme islamiste.
Que sa mémoire soit bénie. pic.twitter.com/pigmkDg6T0 — Elie Korchia (@ElieKorchia) January 12, 2024
Son fils et ses petits-fils tués par Mohammed Merah
Le 19 mars 2012, Mohammed Merah a assassiné devant l’école Otzar Hatorah de Toulouse Jonathan Sandler, 30 ans, professeur de religion, et ses fils Arié et Gabriel, 5 et 3 ans, puis a abattu Myriam Monsonégo, 8 ans, la fille du directeur d’école. Le délinquant radicalisé de 23 ans, qui a tué sept personnes au total lors d’une série d’attaques jihadistes, avait été tué trois jours plus tard par le Raid.
« Depuis ce carnage, je vis sous anesthésie, comme un fantôme. Leur absence me hante », avait affirmé Samuel Sandler en mars 2022, lors d’un hommage aux victimes des attaques jihadistes. Il avait alors estimé que « la guerre » contre les siens, les Juifs, « n’a jamais cessé ».
Administrateur du Consistoire central, ancien président du consistoire de Versailles, Samuel Sandler, 77 ans, est décédé d’une crise cardiaque, a précisé Elie Korchia. « Il était devenu une figure emblématique » de la mémoire des victimes de ces attaques, a-t-il affirmé à l’AFP, en rendant hommage à « une figure reconnue de la communauté juive ».
Nombreux hommages
De nombreux hommages sont rendus depuis l’annonce du décès de Samuel Sandler, qui avait notamment porté la voix des victimes lors du procès du frère de Mohammed Merah. « Pour l’avoir accompagné durant ces 12 dernières années je peux affirmer que Samy est mort de chagrin », a affirmé le président du Fonds social juif unifié (FSJU) Ariel Goldmann.
« Je suis très triste, et je sais que nous sommes nombreux à l’être aujourd’hui. Adieu mon frère de combat et de misère », a réagi sur X Georges Salines, dont la fille a été tuée au Bataclan le 13 novembre 2015.
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Julien Charles a fait part de son « émotion », tandis que celui des Yvelines Jean-Jacques Brot saluait sa mémoire. « Samuel Sandler restera à jamais gravé comme un symbole de résilience et de dignité, face à la lâche cruauté qui a touché sa famille à Toulouse le 19 mars 2012 », a affirmé sur X le député des Yvelines Karl Olive.
