D’après l’enquête, menée conjointement par le service de sécurité intérieure, l’armée et la police israéliens, l’opération était planifiée. L’explosif, dissimulé sur la route, a été activé à distance.
Les faits sont mis en évidence dans un rapport de NGO Monitor, un organisme israélien chargé d’étudier le financement d’ONG.
Début octobre, trois suspects sont arrêtés. Ils sont liés au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation terroriste palestinienne et considérée comme telle par les États-Unis, l’Union européenne et le Canada.
Les enquêteurs découvrent dans des caches d’autres engins explosifs et des plans d’attaque similaires en Judée et en Samarie.
L’enquête prend de l’ampleur. Le 19 décembre, le Shabak, l’agence israélienne de sécurité, révèle l’existence d’un réseau d’une cinquantaine de terroristes du FPLP actifs en Judée Samarie.
Parmi eux, des comptables et de directeurs financiers d’ONG chargés de lever des fonds auprès de pays étrangers dont la Norvège, les Pays-Bas et la Belgique.
Selon le Shabak, les directeurs financiers d’UAWC (Union of Agricultural Work Committee) et HWC (Health World Committee) seraient liés à cette l’attaque du 23 août. Ces deux ONG ont reçu des aides de l’État belge.
De 2015 à 2018, la Belgique a versé 18,9 millions d’euros aux ONG et à la société civile palestinienne.
Samer Arbid, membre d’UAWC, est suspecté de diriger la cellule terroriste ayant entraîné la mort de Rina Shnerb. Abdul Razeq Faraj, le directeur financier d’UAWC, aurait autorisé l’attaque.
Walid Hanatsheh, le directeur financier d’HWC (Health World Committee) aurait donné l’ordre d’agir à Samer Arbid lors de l’attaque. Il est aussi accusé d’avoir dirigé plusieurs opérations armées pour le FPLP.
Ces faits sont mis en évidence dans un rapport de NGO Monitor, un organisme israélien chargé d’étudier le financement des ONG palestiniennes et israéliennes. Ses analystes ont interrogé la base de données de la Direction générale de la coopération au développement (DGCD).
De 2015 à 2018, la Belgique a versé 18,9 millions d’euros aux ONG et à la société civile palestinienne. Une source proche de la DGCD insiste pour que cette affaire et le rapport de NGO Monitor soient pris avec prudence. Ces deux ONG ont aussi des liens étroits avec les ONG belges Oxfam (UAWC) et Viva Salud (HWC). D’après Oxfam, UAWC a reçu 288.002 euros pour un projet commun en 2017-2018. Oxfam Belgique ne collabore plus avec UAWC, mais les liens ont été maintenus avec Oxfam International.
L’ONG Viva Salud (ex-Médecine pour le Tiers-monde), dont le siège est à Bruxelles, a reçu 762.101 euros pour le développement de deux projets en « Palestine ». Viva Salud a pour principaux partenaires palestiniens HWC et UHWC (Union of Health Work Committee). Or, selon le Fatah, le mouvement de libération de la Palestine, UHWC et HWC sont affiliés au FPLP.
« Nous sommes au courant de l’arrestation de Walid Hanatsheh », dit-on chez Viva Salud. Sans plus.
L’ONG affirme qu’elle n’est pas informée des raisons et fait valoir la présomption d’innocence pour le directeur financier d’HWC. Oxfam est au courant de la situation du directeur financier d’UAWC, mais n’a pas réagi. « Pour l’instant, nous n’avons pas de programme avec UAWC », dit une source au sein de l’ONG.
Le cas de Bisan, une autre ONG qui a reçu des fonds de la Belgique, est aussi emblématique. En 2014-2016, Bisan a reçu 1,1 million d’euros de SolSoc (Solidarité Socialiste). Itiran Hajaj, le directeur exécutif de Bisan lors du versement des aides, a été arrêté le 23 septembre dernier. Il est accusé d’avoir planifié plusieurs opérations clandestines du FPLP. Le dernier directeur exécutif de Bisan, Ubai Aboudi, suspecté de recruter une cellule, a aussi été arrêté le 13 novembre.
Source L’Echo – koide9enisrael.blogspot.com