Danske Bank, boycottant les banques israéliennes pour des «raisons éthiques», inculpée de blanchiment d’argent

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Rien n’est plus jouissif, intellectuellement, que d’attraper des antisémites hypocrites la main dans le sac. Les Danois prétendaient adopter une posture anti-israélienne pour des motifs moraux, pendant qu’ils étaient corrompus et impliqué dans un énorme scandale de corruption.

Parfois, des informations importantes qui apparemment n’ont lien avec Israël, révèlent des idées significatives liées à Israël lors d’une enquête plus approfondie.

Danske Bank, la plus grande banque au Danemark, a récemment admis avoir été le point de passage pour un plan de corruption géant commis par les dirigeants de l’Azerbaïdjan. Certains documents couvrant ce scandale ont été publiés par le quotidien Danois Berlingske Tidende.

Selon le British Guardian, qui se base sur les données divulguées, des membres du gouvernement de l’Azerbaïdjan ont utilisé la banque pour financer un programme secret de 2,9 milliards de dollars pour payer d’éminents européens, grâce à un réseau d’entreprises britanniques. The Guardian affirme que, entre 2012 et 2014, plus de 16 000 paiements secrets ont été effectués par la succursale de la Danske Bank en Estonie. Une partie de cet argent semble avoir été transmis à des politiciens et des journalistes dans le cadre d’opérations de lobbying.

À cette époque, l’Azerbaïdjan était attaquée pour avoir arrêté des militants des droits de l’homme, des journalistes et des organisateurs d’élections truquées. Les dirigeants de ce pays riche en pétrole voulaient promouvoir une image positive et redorer leur réputation.

Le programme était surnommé «laverie de l’Azerbaïdjan» (pour de vrai). Parmi les personnes corrompues qui recevaient des pots de vin figurent d’anciens membres du Conseil des Droits de l’Homme, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, ainsi qu’un membre du Conseil de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). Il n’a pas été prouvé que tous les bénéficiaires connaissaient la source de l’argent, car il était dissimulé par des intermédiaires avec la complicité de la « banque morale ».

Danske Bank a admis ce qu’il savait mais avait jusque là dissimulé car il n’y a rien de moral dans cette banque, que, par l’intermédiaire de sa succursale estonienne, « le blanchiment d’argent et d’autres pratiques illégales ont eu lieu ». La banque a affirmé qu’elle a d’abord remarqué les paiements irréguliers en 2014. Le Contrôleur financier Estonien a déclaré que « les systèmes pour arrêter le blanchiment d’argent à la succursale de Danske avait échoué. » Ben voyons !

Tout en étant impliquée pendant plusieurs années dans ces activités extrêmement contraires à l’éthique qu’elle n’aurait sans doute jamais interrompu si des fuites aux médias ne s’étaient pas produites, Danske Bank a décidé en 2014 d’ajouter la Bank Hapoalim à une liste d’entreprises dans lesquelles il ne voulait pas investir en raison de ses « règles de responsabilité d’entreprise ».

Elle avait indiqué dans un communiqué que «l’exclusion était fondée sur des raisons juridiques et éthiques ». Danske Bank a également déclaré que Bank Hapoalim finançait des activités et « agissait contre les règles du droit international humanitaire ». Auparavant, Danske Bank avait retiré ses investissements dans Africa Israel Investments Ltd et deux autres sociétés israéliennes, Elbit Systems et Danya Cebus.

En 2016, Danske Bank a interrompu son boycott de la Bank Hapoalim. Aucune raison claire n’a été donnée.

On pourrait supposer que, comme la banque danoise agissait elle-même contrairement aux règles éthiques qu’elle semblait vouloir imposer aux autres, qu’elle avait violé les lois internationales de manière importante tout en dénonçant le viol des lois internationales d’une banque israélienne (ce qui d’ailleurs était de la propagande et non factuel), pour des faits incomparablement plus petites, ses propres agissement la rendaient encore plus vulnérable, mais l’arrogance rend aveugle ceux qui se croient habité du droit de donner des leçons en se situant au dessus des lois.

Le retrait du boycott contre la banque avait d’ailleurs fait l’objet d’une attention particulière, mais les dégâts avaient déjà été faits, et le mouvement antisémite BDS, qui sait pertinemment que ses activités sont presque sans rapport avec l’économie israélienne avait atteint son objectif principal : noircir l’image du seul pays juif aux yeux du monde.

En début 2017, Danske Bank avait déjà été impliqué dans d’autres grands scandales de corruption.

Berlingske Tidende avait signalé que les enquêtes menées par les autorités lettonnes et moldaves avaient montré que des sommes d’argents importantes avaient circulé entre 2011 et 2014 par l’intermédiaire de la filiale Estonienne de Danske dans des paradis fiscaux aux Seychelles et au Panama. Cet argent provenait selon plusieurs sources du crime organisé russe.

Le montant brut total de la fraude a été estimé à plus d’un milliard de dollars. Le conseiller en chef de Danske Bank a admis un contrôle insuffisant de l’affaire. Facile, n’est-ce pas ?

Larse Krull, de l’Université Danoise d’Aalborg, a déclaré : « Cela concerne tant de transactions que toutes les sonnettes d’alarme devraient retentir dans toutes les banques ». Peu avant cela, l’Autorité danoise de surveillance financière, Finanstilsynet, avait déjà critiqué les mesures inadéquates des banques danoises pour contrer le blanchiment d’argent.

Danske Bank n’était pas la seule entité danoise à boycotter Israël.

Déjà en 2002, le syndicat des travailleurs semi-qualifiés du Danemark était parmi les premiers organismes européens qui renouait avec le comportement antisémite traditionnel de l’Europe, et avait demandé un boycott des biens israéliens. Le syndicat lui-même a annulé une commande préliminaire de produits de la société israélienne Radix.

Au cours des dernières années, l’extrême et massive hypocrisie scandinave envers Israël a plusieurs fois été exposée.

Cette hypocrisie porte en particulier sur la Norvège et la Suède lorsque les partis sociaux-démocrates et leurs alliés contrôlent le gouvernement.

Cependant, les énormes scandales de corruption de Danske Bank montrent une fois de plus que, lorsqu’il faut montrer du doigt les hypocrites antisémites qui se cachent derrière l’antisionisme ou l’anti-israélisme, le Danemark ne doit surtout pas être oublié.

© Prescilla Stofmacher pour Dreuz.info.

 

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