Les proches des captives qui sont rentrées en Israël savent que la joie immense de leur retour ne raconte pas toute l’histoire. Les familles ont rapporté que l’une des observatrices, qui avait passé de longs mois seule dans un tunnel étroit, a demandé à d’autres captives qu’elle a rencontrées après son isolement : « Dites-moi, sommes-nous encore en vie ? » Avec le temps, les souvenirs devraient refaire surface, et les difficultés pourraient s’intensifier, estiment les médecins de l’hôpital.
JDN – Yanki Cohen
Les observatrices libérées hier après 477 jours de captivité par le Hamas resteront dans l’aile luxueuse de l’hôpital Beilinson, qui ressemble davantage à un hôtel qu’à un établissement médical.
Les proches des captives ont partagé des détails terrifiants sur les conditions de détention. Une des femmes, isolée dans un tunnel, a vécu des moments si extrêmes qu’elle a eu du mal à croire à sa survie. D’après les récits, il arrivait qu’elles manquent de nourriture, que les frappes de Tsahal à proximité les terrifient, mais qu’elles trouvaient la force de se soutenir mutuellement.
Selon d’autres témoignages, certaines ont rencontré des hauts responsables du Hamas. Elles ont parfois été logées dans des appartements de civils, mais souvent dans des tunnels. Plusieurs n’ont pas reçu de soins médicaux adéquats et ont vécu des mois sans douche ni conditions sanitaires décentes.
Certaines femmes ont été contraintes de cuisiner pour les terroristes et de nettoyer leurs toilettes. Beaucoup ont été affamées et maintenues dans l’obscurité pendant de longues périodes. Selon les témoignages, il leur était interdit de se tenir la main ou de pleurer ensemble.
Avec le temps, ces expériences traumatisantes deviendront plus claires, mais elles rappellent déjà l’inhumanité des conditions qu’elles ont endurées.