Dans le sionisme religieux, on n’en revient pas : le coup porté par le retrait de Ben Gvir

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Après qu’Itamar Ben Gvir a annoncé qu’il se retirerait du gouvernement si l’armée israélienne quittait l’axe Philadelphie dans le cadre de l’accord sur les otages, il semble que les développements au sein du gouvernement seront graves. Quels ministères pourraient être fermés ?

Ma’ariv

Itamar Ben Gvir a déclaré que si l’accord pour le retour des otages était approuvé par le gouvernement, lui et ses membres démissionneraient du gouvernement, mais sans le faire chuter. Cela signifie qu’ils ne rejoindront pas l’opposition lors des votes de défiance. Il laisse également la porte ouverte à un retour – si la guerre reprend.

Ami’haï Eliyahou, ministre « norvégien », pourrait revenir à la Knesset si Otzma Yehudit quitte le gouvernement. Cela obligerait Tzvi Succot, du sionisme religieux, qui siège à la Knesset en vertu de la loi norvégienne, à quitter son poste.

Cela entraînerait la nécessité pour la coalition de restituer un mandat au sionisme religieux. Pour cela, Bezalel Smotrich devrait démissionner du gouvernement pour revenir à la Knesset en tant que député, obligeant Itzhak Kreuzer, d’Otzma Yehudit, à quitter son siège.

Les portefeuilles des ministres démissionnaires seraient transférés au Premier ministre. Mais selon la jurisprudence Deri-Pinhassi, Netanyahou, étant mis en examen, ne peut pas occuper de poste ministériel. Il devra donc nommer un ministre de la Sécurité nationale, un ministre du Néguev et de la Galilée, et un ministre du Patrimoine, sauf s’il décide de fusionner ou de fermer certains ministères, à l’exception du ministère de la Sécurité nationale, bien sûr.

Le ministre du Néguev et de la Galilée, Itzhak Wasserlauf, a publié un post personnel et chargé sur les réseaux sociaux avant son retrait du gouvernement, partageant ses sentiments sur son parcours politique et les dilemmes auxquels il est confronté :
« On ne m’a promis ni budgets ni postes. On m’a seulement promis une colonne vertébrale idéologique. On m’a promis la vérité. »

« C’est ce qui m’a soutenu face à tous les moqueurs et « pragmatiques » qui avaient toujours des explications sur l’importance de s’accrocher à leur fauteuil. Quand nous manifestions ensemble, ils nous disaient toujours que c’était complexe et que ce qu’on voit d’ici, on ne le voit pas de là-bas. J’ai dit que quand j’arriverais à cette position, j’espérais ne pas devenir comme eux. J’ai prié pour avoir le courage de me tenir face à mes valeurs, face à ma vérité intérieure, sans me laisser séduire par les honneurs et les paillettes. »

Sur l’accord, il a écrit : « Je suis une personne sincère, et je dis honnêtement que si je n’étais pas ministre aujourd’hui, je manifesterais probablement devant chez moi contre cet accord. Oui, la vie est complexe, très même. Je pleurerai d’émotion pour chaque otage qui rentrera chez lui. »

« Avant-hier, je suis allé chez un parent de l’une des otages qui sera libérée dans cet accord. J’ai frappé à sa porte, et mon cœur battait fort. Il a ouvert, et je l’ai juste pris dans mes bras. Nous nous sommes assis ensemble et avons pleuré. Je lui ai dit que je m’opposerais à l’accord qui ramènerait sa fille. Je lui ai expliqué à quel point cette décision est insupportablement difficile. Je lui ai également expliqué combien je veux que sa fille rentre chez elle. »

« Ma conscience hurle depuis le 7 octobre. Je me sens comme dans un cauchemar sans fin. J’ai essayé d’être partout où je pensais qu’on avait besoin de moi. J’ai fait de mon mieux pour soutenir les cœurs brisés. Je ne sais pas si j’ai fait assez – et peut-être que non, car ce n’est jamais assez. Mais j’ai fait tout cela avec un amour profond pour mon peuple, et une responsabilité immense liée à ma mission publique. »

« J’ai surtout voulu être un messager digne de toute la force, du courage et du dévouement de nos combattants et de notre peuple merveilleux. Je suis fier de ce que mon ministère a accompli pendant la guerre. Nous avons eu l’honneur de contribuer et de faire des choses significatives, et nous ferons un bilan. Cet accord, tel qu’il est décrit, n’est pas en accord avec ma conscience. »

« Ses implications à long terme sont désastreuses, et pourraient, D’ nous en préserve, nous coûter cher en vies humaines. Hier, j’ai vu les larmes dans les yeux de ma collègue Limor, dont le mari, Shuli, a été assassiné par un terroriste libéré lors de l’accord Shalit. Je suis inquiet de la libération de centaines de terroristes qui ont réussi à tuer des Juifs ou tenté de le faire sans y parvenir, et qui sont fiers de leurs actes et prêts à recommencer. »

« Je remercie le président d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, qui m’a appris au fil des ans à tenir à mes principes, à lutter pour notre vérité, et à payer des prix personnels quand il le faut. Je saisis cette occasion pour remercier les dirigeants locaux du Néguev et de la Galilée, ainsi que les employés des administrations – qui sont devenus ma seconde famille (ou la première) pendant toute cette période. Je remercie tous les employés du ministère du Néguev et de la Galilée, qui ont été et seront encore le commando du gouvernement. Merci à mon équipe, au directeur général du ministère et à son équipe pour tout. »

En conclusion, il a écrit : « J’annoncerai, avec mes collègues ministres, ma démission une fois que l’accord sera approuvé par le gouvernement. Je le ferai le cœur lourd mais en paix avec moi-même. »

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