Un haut responsable de La Croix Rouge a rejeté mercredi les accusations palestiniennes à l’encontre d’Israël.
Israël nous donne, contrairement aux établissements de sécurité de nombreux autres pays, y compris ceux d’Occident, un accès rapide aux hauts fonctionnaires de l’armée israélienne, des services pénitenciers et à d’autres services de sécurité. Nous avons un dialogue utile, productif et professionnel avec eux. Nous avons clarifié avec eux la question des assaillants qui effectuent des attaques terroristes et nous sommes parvenus à une conclusion sans équivoque selon laquelle il n’y a pas d’ordre de l’armée israélienne de tirer sur des suspects à tuer. Les règles d’engagement n’ont pas changé et il est vrai que les soldats individuels ont pris une mauvaise décision à certains moments et qu’il existe de nombreux cas de comportement scandaleux aux passages frontaliers, parfois en violation complète des ordres donnés. Nous n’hésitons pas à signaler cela à l’armée israélienne qui nous donne à chaque fois une réponse professionnelle. C’est pourquoi nous avons rejeté l’accusation, et il y a eu tout de suite ceux qui ont affirmé que nous allions couvrir les crimes de guerre commis par l’armée israélienne et que nous servions les sionistes », a déclaré Jacques de Maio, le directeur de la délégation du Comité International de La Croix Rouge (CICR) en charge d’Israël et des Territoires, dans un entretien accordé au site israélien Ynet.
« La Croix Rouge était sur le terrain en Afrique du Sud pendant l’apartheid, et nous répondons à quiconque fait l’argument qu’Israël est État d’apartheid : non, il n’y a pas d’apartheid ici. Il n’y a pas de régime ici basé sur la supériorité d’une race par rapport à une autre, il n’y a pas de protection des droits fondamentaux de l’homme fondée sur une soi-disant infériorité raciale. Ce qui existe ici est un conflit national sanglant, la caractéristique la plus importante et la plus tragique étant que cela dure depuis plusieurs décennies ? Ce n’est pas un régime d’apartheid mais de l’occupation, a-t-il insisté.
En 2015 déjà, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud, Frederik Willem De Klerk, l’homme qui a aboli les lois raciales, s’était opposé au boycott d’Israël et à « l’odieuse » comparaison entre l’apartheid et le conflit israélo-palestinien.
Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info | Photo : DR