Crise politique avec la Russie : le départ de la délégation israélienne à Moscou est annulé

Le départ de la délégation légale israélienne à Moscou a été annulé une fois de plus, après qu’il n’a pas reçu l’approbation des Russes. La tension s’intensifie.

Hidabrouth – Naama Green

Le départ de la délégation légale israélienne à Moscou a de nouveau été annulé hier soir (dimanche), après n’avoir pas reçu l’approbation des Russes. Le but de la délégation était de convaincre les Russes d’autoriser la poursuite des activités de l’Agence juive dans le pays, en préparation d’une discussion sur la question qui devrait avoir lieu plus tard cette semaine devant un tribunal de Moscou.

Hier, le Premier ministre Lapid a présidé une réunion sur la question, à laquelle 30 personnes ont participé, parmi lesquelles le ministre des Finances Avigdor Lieberman, le ministre de l’Aliya Pnina Tamno Sheta, le ministre du Logement Zeev Elkin, le ministre du Tourisme Yoel Razvozov, des représentants du MLA et de l’Agence Juive.

Au cours de la discussion, de hauts responsables politiques ont déclaré qu’il était important d’impliquer le président Yits’hak Herzog dans la crise avec la Russie afin d’y mettre un terme, compte tenu de la tension entre le Premier ministre Yair Lapid et le président russe Vladimir Poutine. Selon eux, Herzog peut aider à résoudre la crise, ainsi qu’il a prouvé ses capacités à mettre fin aux crises politiques avec la Turquie et la Pologne.

Selon le rapport Ynet, au cours de la discussion, il a été question de mesures réciproques qu’Israël pourrait prendre si la Russie mettait sa menace à exécution, et entraînerait la fermeture des bureaux de l’Agence juive dans le pays. Selon des fuites de la discussion, le ministre Zeev Elkin a proposé d’endommager le Centre culturel russe de la rue Gueoula à Tel Aviv.

Au cours de la discussion, la possibilité de donner à Poutine la cour d’Alexandre (notre photo – un grand bien foncier russe au centre de Jérusalem), comme Netanyahou le lui avait promis lors de la libération de Naama Issachar, a également été évoquée.

Le ministère russe de la Justice a en effet exigé l’arrêt des activités de l’organisation dans le pays. Les bureaux de l’Agence juive aident les résidents russes qui souhaitent immigrer en Israël. S’ils sont fermés, ce sera un coup dur pour l’Aliyah de la Russie, et ce sera un nouveau pic de tensions entre la Russie et Israël. Il convient de noter qu’au début de ce mois, l’agence a envisagé d’arrêter elle-même l’activité, après que le gouvernement russe a demandé à recevoir des informations sur les Juifs qui souhaitent immigrer en Israël.