Depuis l’éclatement de cette nouvelle crise entre Israël et la Turquie, les réactions officielles israéliennes sont bien en-deçà de ce qu’elles auraient dû être. Elles se sont résumées à des tweets et des condamnations verbales mais sans décisions concrètes, du moins en apparence.
Malgré les multiples attaques verbales antisémites du président turc Recep Erdogan, les autorités israéliennes ont tenté de minimiser l’affaire et de faire le gros dos en apportant deux arguments principaux: l’attitude du président turc est “compréhensible” car il se sert d’Israël dans le cadre de la campagne électorale qu’il est en train de mener et surtout, il faut penser au-delà, avec des “intérêts supérieurs” tels que les relations économiques et commerciales entre les deux pays.
Or, mardi, lors d’une conférence de presse, Recep Erdogan a annoncé qu’après les élections du 24 juin, il “reconsidérera les liens économiques et commerciaux avec Israël”. Et, comme prétendant au rôle de leader du monde musulman, il a appelé le monde musulman à boycotter les produits fabriqués en Israël. En clair, la campagne anti-israélienne se poursuivra après les élections (s’il les remporte!) et elle touchera le volet économique et commercial.
Interviewé sur la chaîne Aroutz 1 – Kan, le ministre de l’Economie Elie Cohen a tenu à relativiser les menaces du dictateur turc en rappelant que la balance des échanges commerciaux et des investissements entre les deux pays est telle que c’est la Turquie qui serait la grande perdante en cas de rupture des relations économiques décrétée par Ankara. Et répondant à la question du laxisme israélien face aux provocations d’Erdogan, Elie Cohen a révélé que dans le cadre de son ministère, il a déjà pris des mesures concrètes pour sanctionner la Turquie.
Source www.lphinfo.com