C’était sous-jacent depuis les élections au vu de l’hétérogénité de ce parti fourre-tout. Cette fois-ci, la crise a éclaté au grand jour mercredi au sommet de la liste Bleu-Blanc.
Des vives critiques émises en privé par Moché (Boguy) Ya’alon à propos de Yaïr Lapid ont été relayées. L’ancien ministre de la Défense accusait notamment le président de Yech Atid d’avoir mené une campagne négative, empreinte de haine envers les orthodoxes, et qui a causé du tort à la liste en éloignant des publics qui auraient pu aller vers Bleu-Blanc.
Moché Ya’alon a également dénoncé le principe de rotation signé entre Benny Gantz et Yaïr Lapid, affirmant qu’il représente un sérieux obstacle pour un ralliement éventuel de partis orthodoxes à un gouvernement Gantz. Il a estimé que Yaïr Lapid devrait de lui-même renoncer à cette rotation. Ya’alon a eu des mots durs: « Yaïr Lapid est trop perçu comme un ‘anti’. Nous pensions qu’il pouvait être un élément fédérateur et ramener des voix du centre-droit mais certains le poussent vers la gauche. Il est devenu un poids ».
En réaction, un haut responsable de Yech Atid a répondu: « Moché Ya’alon oublie apparemment que les voix des électeurs de Yech Atid sont celles qui lui ont permis d’entrer à la Knesset, lui et ses amis, après qu’ils aient frôlé le seuil d’inégibilité. Boguy et ses amis portent atteinte une fois après l’autre à l’unité de la liste. Mais malgré tout, nous sommes déterminés à nous présenter ensemble aux prochaines élections et l’emporter ».
Photo Noam Revkin Fenton / Flash 90
Source lphinfo.com