Courbevoie : le prof tué pour un dessin “insultant le prophète” ?

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Un enseignant d’anglais de 66 ans a été attaqué au couteau par un ancien étudiant devant le pôle universitaire Léonard-de-Vinci, mercredi 5 décembre. Les raisons de son comportement demeurent floues, mais des pistes se font connaître.

Un drame s’est produit mercredi 5 décembre à Courbevoie (Hauts-de-Seine), conduisant à la mort d’un enseignant. Un ancien étudiant du pôle universitaire Léonard-de-Vinci a attaqué au couteau l’homme de 66 ans, le touchant à de nombreuses reprises au niveau du cou, du crâne et du thorax, rapporte Le Parisien. L’attaque de l’étudiant s’est produite peu avant midi, alors que le professeur se trouvait devant l’établissement, s’apprêtant à prendre sa pause déjeuner.

Un professeur « apprécié de tous »

Âgé de 37 ans et de nationalité pakistanaise, il avait été admis au pôle universitaire en 2016, mais n’avait pas validé son année scolaire, précise Le Parisien. Il en aurait été exclu en août 2017. Selon le quotidien francilien, la victime enseignait dans l’établissement depuis vingt ans. D’origine irlandaise, le professeur d’anglais était « apprécié de tous », selon sa direction. La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été saisie de l’enquête. L’autopsie a quant à elle révélé 23 plaies, dont cinq à la tête, trois au cou, six au thorax et plusieurs « lésions de défense » au bras.

Interrogé par les enquêteurs, le meurtrier présumé, que la procureure de la République de Nanterre, Catherine Denis, a décrit jeudi comme « pas délirant, mais en décalage avec les faits », a reconnu avoir « tué son enseignant de plusieurs coups de couteau ». « Très difficile à interroger », l’homme de 37 ans est apparu « totalement obnubilé par son éviction de la fac ». Pour autant, la magistrate a précisé que le suspect en voulait personnellement à sa victime.

« Très religieux », mais pas « d’éléments de radicalisation »

Pour cause, ce professeur d’anglais aurait « fait un dessin qu’il aurait diffusé en cours en 2016 », que le meurtrier présumé avait considéré comme « insultant pour le prophète », rapporte LCI. Toutefois, « rien ne permet d’accréditer sa version », a souligné la procureure, car « personne ne se souvient d’un tel incident ».

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