La cour suprême et Amona

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Il n’est pas évident de comprendre finalement qui a raison dans ce dossier délicat qui concerne la construction de maisons dans la colonie d’Amona : soudain, voici quelques années, des Palestiniens ont surgi et ont prouvé que le terrain sur lequel une partie de cette colonie ont été construits leur appartient.

L’affaire passe de tribunal en tribunal, et arrive à la cour suprême. L’Etat lui-même connait ce genre de problèmes, car, bizarrement, ils sont redondants – et comme par hasard, ils ont souvent droit à une aide massive de groupuscules politiques d’extrême-gauche…

D’un autre côté, la cour suprême d’Israël est très sensible à ce genre de sujets, y voyant là l’un des éléments fondamentaux de son travail, la défense des droits des personnes. Bien entendu, ceux des personnes qui ont construit des maisons sur un terrain qui, a priori, semblait être sans propriété définie, n’est pas intéressant pour cette instance…

L’Etat tente de trouver, depuis quelques temps, une solution pour Amona, et pour les autres cas, sous forme d’une loi d’arrangement (‘hok hahesdérim), visant à accorder une compensation aux personnes parvenant à prouver leur propriété de ces champs en friche.

Là, une loi allant dans ce sens devrait être votée, mais elle rencontre une grande opposition de la part des partis de Gauche, ce qui est normal, mais aussi de la part du conseiller juridique du gouvernement, ce qui l’est moins, sauf s’il tient à conserver une image équilibrée dans l’échiquier de la vie politique du pays.

L’acte actuel : l’Etat demande un nouveau sursis à l’expulsion des familles vivant dans ces immeubles à Amona, mais la cour suprême refuse ! Expulsion prévue pour le 1er jour de ‘Hanoucca ! « On ne peut imaginer tout le temps demander des sursis : cela finit par être un affront à la loi », dixit les juges suprêmes. Et, ce faisant, ils se sont attirés des critiques d’une très grande intensité de la part de la classe politique, et du public tout entier : est-ce que la cour suprême a le rôle de maitresse de gardien d’enfants ? Ou de policier suprême ? A priori, il s’agit là d’une grande erreur, qui peut avoir de très grandes incidences sur l’avenir de cette instance, depuis longtemps critiquée pour ses prétentions déplacées.

Un dossier à suivre, donc.

 

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