- Même si le coronavirus n’a pas surgi comme une arme biologique, l’information disponible aujourd’hui dans le monde montre que le régime chinois a utilisé le virus comme tel.
- Les partisans de l’immunité souveraine avancent un argument en principe imparable, mais qui ne devrait pas jouer dans le cas de circonstances exceptionnelles. Les crimes contre l’humanité sont si odieux que personne ne devrait être empêché d’exiger réparation.
- Les plaignants devraient pouvoir surmonter l’obstacle technique de l’immunité souveraine : le Parti communiste chinois, qui contrôle le gouvernement central chinois, n’est pas une entité souveraine.
- À ce jour, 3 579 000 personnes sont décédées du COVID-19, dont 596 000 Américains. Le régime chinois a commis un meurtre de masse… Les meurtriers de masse ne méritent pas la protection de l’immunité souveraine.
- Il est absolument essentiel que l’administration Biden extirpe cette idée de la tête des dirigeants chinois qu’ils peuvent propager un virus ou tout autre agent pathogène, sans encourir aucune représailles.
- Rappelons-nous ce qui est en jeu. Dans leurs laboratoires, les chercheurs chinois fabriquent de nombreux agents pathogènes bien plus mortels que le SARS-CoV-2, y compris ceux qui laisseraient les Chinois immunisés quand tout le reste de la planète pourrait être malade ou tuée.
Il est absolument essentiel que l’administration Biden extirpe cette idée de la tête des dirigeants chinois qu’ils peuvent propager un virus ou tout autre agent pathogène sans aucun risque pour eux. Dans les laboratoires chinois, les chercheurs préparent maintenant beaucoup plus d’agents pathogènes mortels que le SARS-CoV-2, notamment ceux qui laisseraient les Chinois immunisés tout en affaiblissant ou tuant le reste du monde. Photo : des travailleurs de l’Institut de virologie de Wuhan, en Chine, le 23 février 2017. (Photo de Johannes Eisele/AFP via Getty Images) |
Pour la première fois dans l’histoire, un pays a attaqué – en même temps et audacieusement – tous les autres.
Les mesures prises par les autorités chinoises entre décembre 2019 et janvier 2020, ont toutes eu pour but de commettre un crime horrible en propageant délibérément le COVID-19 au-delà des frontières de la Chine.
La communauté internationale doit maintenant présenter la facture – la plus exhaustive possible – au régime chinois ne serait-ce que dans une optique de dissuasion. La raison en est simple : le régime chinois a commis le crime du siècle et pourrait bien entreprendre d’en planifier un autre.
Selon de très inquiétantes indications, l’Armée populaire de libération du Parti communiste chinois a conçu en laboratoire le SRAS-CoV-2, le coronavirus à l’origine de la pandémie, ou bien a entreposé cet agent pathogène dans un laboratoire, très probablement l’Institut de virologie de Wuhan. Ledit Institut stocke plus de 1 500 souches de coronavirus ; il mène sur ces souches des expériences dangereuses de « gain de fonction » (doter le virus de propriétés particulièrement pathogènes) ; il ne respecte pas les protocoles de sécurité et se trouve être situé à quelques kilomètres du premier cas de COVID-19 identifié.
Les partisans de la théorie zoonotique font du marché des animaux vivants le lieu de la transmission. Précisons immédiatement que le premier cas de coronavirus humain n’entretient aucun rapport de cause à effet avec le marché des animaux vivants de Wuhan.
En réalité, l’origine du coronavirus n’a pas encore été réellement déterminée. Le 26 mai, le président Joe Biden a donné 90 jours aux services de renseignement pour lui remettre un rapport sur le sujet.
Mais point n’est besoin d’un délai aussi long pour établir la culpabilité de Pékin. Même si le coronavirus n’a pas surgi d’emblée comme une arme biologique, l’information disponible aujourd’hui dans le monde permet de comprendre que le régime chinois a utilisé le virus comme tel.
Pékin a admis publiquement que la COVID-19 était transmissible d’un humain à un autre le 20 janvier de l’année dernière. Or, dès la deuxième semaine de décembre 2019, les médecins de Wuhan ont vu avec quelle rapidité le virus passait d’un humain à un autre. Donc Pékin savait ou a été informé du phénomène.
Les dirigeants chinois ont alors conçu une mise en scène. Ils ont assuré à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que de telles transmissions d’homme à homme étaient improbables. Le 9 janvier, forte des assurances de la Chine, l’OMS a publié un communiqué en ce sens et a tweeté le 14 janvier que la transmission du coronavirus de personne à personne ne reposait sur rien de certain.
Pour aggraver les choses, le dirigeant chinois Xi Jinping a confiné les habitants de Wuhan et des régions avoisinantes en Chine, au moment où il exerçait des pressions à l’international pour qu’aucun vol reliant Wuhan au reste du monde ne soit annulé. En confinant la Chine, Xi Jinping pensait évidemment qu’il réussirait à stopper la propagation de la maladie. En exerçant des pressions sur les autres pays pour qu’ils ne restreignent pas les voyages, il savait ou devait être informé qu’il propageait la maladie. Les passagers au départ de la Chine ont transformé une épidémie qui aurait dû être confinée au centre de la Chine en une pandémie mondiale.
Xi a clairement vu comment le coronavirus a paralysé la société chinoise. Il n’aurait pas agi autrement, s’il avait voulu paralyser d’autres sociétés pour uniformiser les règles du jeu. Cette explication est la seule qui permette de relier ensemble tous les faits : par malveillance pure et simple, Xi a propagé la COVID-19 à l’ensemble de la planète.
Après avoir admis la contagiosité du virus, la Chine a tenté de convaincre le monde que la maladie n’était pas grave. Le 21 janvier, aussitôt après que Pékin ait reconnu la contagiosité du virus, les médias d’État ont déclaré que la covid-19 serait moins grave que le SRAS qui a dégénéré en épidémie en 2002-2003. Le SRAS a infecté environ 8 400 personnes et en a tué environ 810. Au moment où ils proféraient ce mensonge, les dirigeants chinois savaient que les effets de la COVID-19 seraient pires que le SRAS ; ils étaient informés des problèmes engendrés par la nouvelle maladie. Cette fausse affirmation a eu des conséquences : tous les pays, y compris les États-Unis, ont été bernés et n’ont pas pris les précautions nécessaires.
« Les gouvernements qui provoquent sciemment la mort et la souffrance de millions d’innocents, et dont les décisions disloquent et détruisent des pans entiers de l’économie doivent être tenus pleinement responsables – moralement, légalement et financièrement », a déclaré à Gatestone le rabbin Abraham Cooper du Centre Simon Wiesenthal.
Le chemin qui mène à la responsabilité juridique et financière de la Chine n’a rien de facile.
Certains plaignants ont déjà entrepris de poursuivre la Chine pour les dommages économiques qu’ils ont subi. Des plaintes ont ainsi été déposées en Californie, en Floride, en Louisiane, au Mississippi, au Missouri, au Nevada, à New York, en Caroline du Nord, en Pennsylvanie et au Texas.
John Houghtaling du cabinet d’avocats Gauthier, Murphy & Houghtaling, très réputé pour ses actions en nom collectif, a dit à Gatestone qu’il existait « trois grands obstacles » au recouvrement : la doctrine de l’immunité souveraine, la charge de la preuve et le recouvrement des jugements.
L’immunité souveraine a pour fonction de tuer dans l’œuf toute procédure contre un Etat. La législation américaine et plus précisément le Foreign Sovereign Immunities Act de 1976, interdit toute action en justice contre un gouvernement étranger.
Tous les experts de politique étrangère se dressent comme un seul homme dès qu’il est question d’attenter à l’immunité souveraine. Tous brandissent l’argument de la « réciprocité » : les autres gouvernements interdisent les procédures contre l’Amérique parce que l’Amérique interdit les poursuites contre eux. Les responsables américains seraient harcelés plaident-ils, si Washington privait les autres dirigeants d’une protection identique.
Les partisans de l’immunité souveraine ont raison, mais les crimes contre l’humanité devraient représenter un cas dérogatoire. Ces crimes-là sont si odieux que personne ne devrait être empêché de demander réparation.
La façon dont Pékin a propagé le coronavirus peut être considérée comme un crime contre l’humanité. La propagation a pu être délibérée, ou résulter d’une imprudence mais, en tout état de cause, les dirigeants chinois savaient que leurs actes injustifiables provoqueraient des morts dans le monde entier. À ce jour, la COVID-19 a tué 3 579 000 personnes dans le monde dont 596 000 Américains. En d’autres termes, le régime chinois a commis un meurtre de masse.
Les meurtriers de masse ne devraient pas pouvoir bénéficier de l’immunité souveraine. Et il est arrivé, généralement après négociations de gouvernement à gouvernement, que des régimes politiques soient reconnus coupables de meurtres de masse. Ainsi, la Libye, a indemnisé les familles des victimes pour l’attentat contre le vol Pan Am 103 au-dessus du village écossais de Lockerbie, en 1988. En octobre dernier, le Soudan a versé 335 millions de dollars aux États-Unis pour l’indemnisation des victimes de quatre actes terroristes.
Par ailleurs, l’obstacle technique de l’immunité souveraine n’a rien d’insurmontable : le Parti communiste chinois (PCC) qui contrôle le gouvernement central chinois, n’est pas un Etat souverain. Le PCC, un des neuf partis politiques autorisés en Chine, ne peut donc pas être considéré comme un souverain. Très judicieusement, l’État du Missouri a ainsi porté plainte contre le Parti communiste, qui se qualifie d’organisation politique révolutionnaire.
Le Parti communiste dispose d’actifs. Non seulement il contrôle le gouvernement central chinois – et par conséquent ses actifs – mais l’Armée populaire de libération rend compte directement à la Commission militaire centrale du Parti, et non à l’État. Ce qui rend l’armée chinoise potentiellement vulnérable en cas de saisie prononcée par une cour de justice.
Pour parer à toute éventualité, deux membres du Congrès de Pennsylvanie, un démocrate et un républicain, ont introduit la loi Never Again International Outbreak Prevention Act (loi internationale « Plus Jamais Ça » sur la prévention des épidémies), qui autorise les familles des victimes du COVID-19 à poursuivre tout pays qui « a intentionnellement induit la communauté internationale en erreur sur l’épidémie ».
Saisir les avoirs de la Chine enverrait à Pékin le vigoureux message que Washington ne tolérera pas le meurtre d’Américains. Il est absolument essentiel que l’administration Biden extirpe de la tête des dirigeants chinois cette idée qu’ils peuvent propager un virus ou tout autre agent pathogène, sans craindre une quelconque représailles.
Il faut se rappeler ce qui est en jeu. Dans leurs laboratoires, les chercheurs chinois travaillent sur d’autres agents pathogènes bien plus mortels que le SARS-CoV-2, notamment ceux qui laisseraient les Chinois indemnes mais affaibliraient ou tueraient tout le reste du monde. La prochaine maladie en provenance de Chine pourrait donc faire de la Chine la seule société viable au monde. Un pays « tueur de civilisations » en quelque sorte.
L’Amérique doit donc #FairePayerlaChine.
Gordon G. Chang est l’auteur de The Coming Collapse of China ; il est distinguished senior fellow du Gatestone Institute et membre de son conseil consultatif.
Se débarrasser du reste du monde ?
Mais avec qui donc vont-ils continuer à commercer ?
Les martiens ?