Le 22 mars 2020, le quotidien Haaretz a publié un article (rédigé par Shannon Marée, Avocate australienne en Droit international) intitulé « ce qu’Israël doit faire dans la Bande de Gaza » (depuis que l’épidémie du corona virus s’y répand). Pour Shannon Marée, Israël serait tenu à de multiples devoirs en sa qualité de responsable de « la population gazaouis qu’il enfermerait délibérément » (sic). Bien qu’accablant généreusementn l’Etat juif, le document est très intéressant à plus d’un titre : il est tout d’abord emprunt de contradictions en ce qu’il omet de rappeler les raisons pour lesquelles Israël a été contraint de se protéger du Hamas (lorsqu’il a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007). En outre, il ne fait aucune référence aux obligations incombant à l’organisation terroriste (qui contrôle la zone), et notamment sa nécessité de changer de dispositions d’esprit pour tenir compte de la réalité nouvelle, induite par la propagation du virus.
Tout d’abord, l’article débute en rappelant que le corona virus est arrivé dans la bande de Gaza lorsque deux palestiniens y sont revenus infectés « depuis l’Egypte, après un séjour au Pakistan ». Cette situation serait dramatique et « potentiellement dévastatrice pour les résidents de l’enclave». Or, pour la juriste, les conséquences sont juridiques et morales pour Israël, puisque « puissance occupante » (sic) : Israël devrait « intensifier et accepter la responsabilité de l’emprisonnement de deux millions d’être humains depuis 13 ans » (sic) alors qu’il agirait « avec un mépris presque total des droits fondamentaux des gazaouis, sans s’attendre à des répercussions considérables pour le peuple de Gaza mais aussi pour lui-même » (sic).
En réalité, si le virus est arrivé par des personnes entrant et sortant librement de la bande de Gaza (sans passer par Israël), c’est bien que les palestiniens n’y sont pas du tout emprisonnés et que la qualification d’enclave ne se justifie pas : Gaza dispose d’un autre accès vers le monde avec sa porte sur l’Egypte. En outre, si Israël a décidé de se protéger de l’organisation terroriste palestinienne, c’est précisément parce qu’elle s’est fixée pour objectif de détruire Israël et que sa Charte impose aux palestiniens d’user de toute leur énergie, de toute leur force, de tous leurs moyens pour y parvenir. L’Etat juif n’avait pas vraiment d’autre choix.
L’article aborde alors les obligations d’Israël en terme de modifications comportementales (sic).
La première tiendrait à la modification dans sa relation avec les palestiniens, notamment avec « la levée du blocus terrestre, maritime, aérien, inhumain et illégal en vertu du droit international » (sic) : « Les palestiniens doivent avoir une chance de survie et la liberté de se déplacer, et de s’aider eux mêmes ». Sur ce point, il est regrettable que l’éminente avocate n’ait pas suggérer une solution toute simple : que le Hamas renonce à la destruction d’Israël et qu’il cesse la manipulation mentale de la population qu’il administre. Tout rentrerait dans l’ordre : israéliens et palestiniens gazaouis pourraient retravailler ensemble, comme ils l’ont toujours fait dans le passé.
La seconde tiendrait à l’obligation de maintenir les établissements médicaux et les hôpitaux, et assurer la santé et l’hygiène publique pour empêcher la propagation de l’épidémie. Son raisonnement est curieux : le Hamas peut aspirer à la destruction d’Israël en instrumentalisant sa population, mais Israël doit sauver les gazaouis du danger qui les menace. En réalité, Israël fait preuve d’une extraordinaire humanité, parfaitement conscient de la nécessité de les sauver du virus (avant même qu’ils ne le soient du Hamas). L’Etat juif a déjà envoyé des centaines de tests à Gaza et devrait en envoyer de nouveaux dans les jours qui viennent. Gageons donc que la population gazaouis se réveille et qu’elle parvienne à se libérer du Hamas, son seul problème.
La troisième serait liée à l’obligation de coopérer avec les dirigeants palestiniens, Autorité Palestinienne et Hamas. Shannon Marée ne doit pas être informée que c’est déjà le cas avec Mahmoud Abbas. S’agissant du Hamas, les cartes sont entre les mains de l’organisation terroriste : qu’elle renonce à la lutte armée et à sa philosophie macabre : elle libérera, protégera et sauvera la population gazaouis.
Pour l’avocate australienne, Israël devrait aider au dépistage des personnes qui souffrent et les laisser passer en Israël pour y être soignés. Rappelons toutefois qu’avant le coup d’Etat du Hamas dans la Bande côtière, il n’y avait aucun problème de circulation entre les territoires israélien et palestinien. Le Hamas est seul responsable de la situation. Qu’il fasse donc preuve d’humilité, qu’il reconnaisse s’être trompé et qu’il abandonne son idéologie, néfaste pour lui et pour son peuple.
La coopération préconisée supposerait une ouverture de la frontière d’Erez entre Israël et Gaza pour l’importation de matériel médical, de personnel, pour faciliter le transport des personnes qui ont besoin de soins et de nourriture. L’avocate ne doit pas savoir que tous les pays ferment leurs frontières. Il n’y a donc aucune raison qu’Israël s’expose en ouvrant les siennes aux palestiniens, alors qu’il les a fermées aux pays européens, depuis de nombreuses semaines. En tout état de cause, il est surprenant que Gaza réclame tout à Israël (qu’il veut détruire), alors que les palestiniens pourraient solliciter les pays arabes, dont ils sont si proches.
Pour l’avocate internationale, Israël aurait « encore la possibilité de montrer son attachement aux droit humains fondamentaux des palestiniens, même s’il refuse de leur reconnaître leur droit nationaux » (sic). « Cette obligation n’est pas une suggestion ou une préférence. C’est la responsabilité d’Israël en vertu du Droit international » (sic). Ce discours, récurrent chez les pro palestiniens, relève de la psychanalyse : les palestiniens ont construit un mode de pensée déshumanisé qu’il leur est impossible d’assumer. Aussi, et pour se défendre de l’angoisse et de la culpabilité, ils projettent leur inhumanité sur Israël. Bien évidemment, Israël ne s’est jamais opposé aux droits nationaux des palestiniens : rien ne leur interdit de créer un Etat palestinien sur la bande de Gaza en vertu du « droit des peuples à disposer d’eux mêmes » puisqu’ils s’y administrent sans intervention extérieure.
A ce jour, 3000 palestiniens ont été placés en isolement dans des endroits où les conditions de confinement sont médiocres. Aussi, les palestiniens de Gaza réclament 150 appareils respiratoires alors qu’ils n’en ont que 65. L’équipement dans les hôpitaux est délabré et les stocks de masques sont épuisés.
Si les palestiniens de Gaza ont besoin d’Israël pour qu’il leur apporte secours et aide dans la prise en charge des besoins sanitaires, cela n’a rien à voir avec sa qualité supposé de « puissance occupante » du territoire (bien que l’indiquent les résolutions onusiennes). Pour Israël, c’est juste une question d’humanité et de solidarité.
Gageons que l’épreuve contemporaine du virus Covid 19 soit l’occasion d’une remise en question complète de la pensée palestinienne. L’épidémie dévastatrice exige de toutes les communautés humaines une particulière solidarité pour affronter l’épreuve. Aussi, les palestiniens doivent-ils comprendre, à l’instar de leurs voisins juifs, que la valeur la plus importante, c’est le respect de la vie : la vie est le bien le plus précieux sur lequel il leur appartient de veiller… dans la réciprocité.